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29/02/2012

91. Où il est beaucoup question de changement

          Texte lu




     De quel changement s’agit-il ? Celui qui s’attache à la psychologie, au caractère des personnes.
     A l’exception de pathologies invalidantes, émettons l’hypothèse qu’il soit possible. Une conjecture osée au regard du niveau de conscience global de l’humanité, et des efforts qu’il convient de déployer pour maintenir cette transformation dans ce contexte défavorable.
     Donc la résistance est forte, et l’on peut entendre des réflexions abondant dans ce sens : « Ceux-là, ils ne changeront jamais ! »

     Pourquoi cet a priori ? Peut-être n’ont-ils pas reçu l’information nécessaire à cela : de comprendre qu’il était possible de changer et comment.
     Et qu’est-ce que cela change ? Le regard que l’on porte sur ces personnes, et c’est beaucoup !


     Comment peut-on les aider ? En décidant de changer nous-mêmes, de réformer notre niveau de conscience. Ainsi, nous offrons deux opportunités pour l’expression et la diffusion de ce changement : en apprécier les difficultés, et donc s’abstenir de juger ; porter simplement ce changement en soi, ne pas l’imposer aux autres, même pour leur bien, faire simplement confiance et si des demandes, nées de l’observation, surgissent, les accueillir avec bienveillance et partager ce que nous vivons  au quotidien.

28/02/2012

92. Le problème là où il se trouve

          Texte lu




     Lorsque l’on envisage un problème, on peut le situer dans l’espace et dans le temps, il se trouve donc bien localisé.
     Mais pour l’essentiel un problème doit être résolu ou intégré, et passer au tamis de la conscience, c’est la conscientisation du problème ou la manifestation du paradoxe : la conscience est une, mais les réactions multiples.

     Ecartons les situations extrêmes pour ne conserver que les tracasseries moyennes, mais qui rassemblent la quasi-totalité des difficultés à surmonter, et suivons-en la trame, ou comment une situation se mue en problème.
     L’un des premiers ingrédients se dispute entre la contrariété et l’insatisfaction. Ce sentiment accompagne souvent la survenue d’une difficulté à laquelle nous sommes confrontés, sa signature émotionnelle en quelque sorte.
     Ce ressenti s’obstine à nous faire trébucher, à manquer deux étapes indispensables au traitement du problème : comment le résoudre, ou de quelle façon s’y adapter et vivre avec. Ne parvenant à satisfaire la condition appropriée, on risque la claustration psychique ou la fuite éperdue dans des activités d’abord dérivatives, puis addictives dans la durée.

     Ne voulant pas céder au fatalisme, décision est prise d’emprunter la voie volontariste, celle qui s’atèle à la difficulté même.
     Revenons à la méthodologie initiale, cerner au plus près les obstacles. Quel que soit le nom qu’on lui donne : insatisfaction, contrariété, mécontentement, tracas, irritation, cette affection sature le mental de pensées parasites, laissant peu ou pas de place pour une réflexion claire et lucide, susceptible de dégager et d’appliquer des solutions.
     Que faire ? Essayer de se recentrer par différents moyens : attention, respiration consciente, marche, exercices physiques, douche...Enfin, toute pratique capable d’apaiser le mental, lui redonnant ainsi les moyens de gérer la difficulté présente.


     Lorsque le problème apparaît plus clairement, débarrassé de ses harmoniques obsédantes et envahissantes, il convient de l’observer explicitement afin de l’accepter, le comprendre et adopter une posture adéquate : celle qui permettra, selon le cas : de le résoudre définitivement, d’en atténuer les effets, ou de vivre avec si l’on ne peut l’éradiquer, de desserrer suffisamment les liens qu’il nous applique pour « respirer » convenablement et profiter de ce surplus « d’oxygène » afin de regagner l’énergie permettant de s’en accommoder.

27/02/2012

93. L’attention transforme-t-elle en monstre froid ?

          Texte lu




     Cette remarque émerge quelquefois lorsque l’on décrit ce qu’est l’attention, et notamment ses effets sur la conscience émotionnelle, car placer les émotions en retrait conduirait irrémédiablement à l’insensibilité totale. Est-ce certain ? Observons pour cela ce qui distingue une personne animée par la compassion, d’une autre mue par l’attention.
     La compassion crée une affectivité pour la souffrance d’autrui, ou empathie. Ces deux états incitent donc à aider spontanément les personnes en difficulté, et l’on peut suggérer la présence d’émotions à l’origine de cette implication.
     Une personne attentive comprend la situation par l’ouverture optimum du champ de conscience et l’afflux de perceptions. Une aide directe se manifeste si celle-ci s’avère efficace et possible.

     L’attention ne prédispose pas à l’impassibilité. Mais ce n’est pas la vague émotionnelle qui, se répandant des êtres en demande vers l’observateur (trice) qui provoque l’intervention, avec ses conséquences possibles (perte de moyens), mais la compréhension lucide des événements : de conscience à conscience, sans emprunter le filtre de de l’intellect ou de l’émotionnel.

     On sait que la plupart des phénomènes régis par les lois de la physique quantique ne trouvent pas de correspondance dans le monde macroscopique où règne la physique classique. Essayant malgré tout de donner une idée transposable et compréhensible à notre monde, les expériences de pensées, images et comparaisons sont appelées à la rescousse, sans pour autant exprimer fidèlement le formalisme quantique, cantonné dans un espace-temps mathématique circonstancié.

     Il semble qu’il en soit de même lorsque l’on veut expliquer l’expression et les effets de l’attention selon les facultés de la conscience ordinaire (émotionnel, intellect). Qu’importe, seul compte le résultat et ses conséquences.

26/02/2012

94. Pourquoi supporter l’hostilité d’autrui ?

     Texte lu
     



     Supporter se comprend comme porter une charge, évoquant ici un poids psychique, un fardeau mental indésirable, d’où cette interrogation légitime a priori.
    
     A priori ? Il s’agit d’une réaction personnelle, individuelle, n’ayant pas vocation à l’universalité. Mais bon ! Traitons ce cas particulier, assez répandu semble-t-il.
     Lorsque nous devons partager, même de façon fugace, la compagnie de personnes perçues comme antipathiques, cela signifie que l’observation emprunte une lucarne particulière, la conscience émotionnelle. Alors, le risque de réactions intempestives s’accroît.

     Le prérequis, c’est l’attention installant la lucidité face à l’événement, écartant, de fait, les jugements.

     Et qui sait, peut-être que cette attitude neutre, naturellement bienveillante, sèmera-t-elle les graines qui, un jour, germeront dans l’esprit de ces personnes dépendantes de leur charge émotionnelle, les incitants à une transformation.

25/02/2012

95. Le problème est résolu : ah oui ?

          Texte lu



     Le téléphone sonne, décrochant le combiné, l’interlocuteur est reconnu immédiatement : un ami de longue date. Après les salutations d’usage et quelques phrases introductives, un flot ininterrompu de parole semble charrié d’une source inépuisable. La source, rapidement identifiée comme la conscience émotionnelle, il convient simplement d’être attentif pour bien cerner la teneur du discours, puis d’attendre le moment propice, le besoin physiologique de reprendre son souffle, par exemple, et tenter d’apaiser la personne.

     Les faits relatés montrent qu’il s’agit d’un problème préoccupant, selon les critères de l’ami, mais résolu au mieux.
     Alors une question, simple en apparence, surgit : « pourquoi évoquer un problème, et surtout en revivre pleinement les affres qu’il a provoquées, une fois réglé intégralement ?
     Pourquoi, en effet se remémorer par la pensée les troubles psychiques éprouvés antérieurement, et qui n’ont plus lieu d’être ? Cela semble aberrant a priori, mais bien moins qu’il n’y paraît a posteriori.

     Esquissant la question, une réponse brute survient : « pour parler, raconter ce qui se passe. ». Est-ce, non pas la bonne, mais la raison profonde ? Pour répondre à cette question, observons plus avant le processus initial.
     Présente naturellement lorsque cette conscience domine, la charge émotionnelle en constitue le moteur, puis l’excitation ressentie, dont on pourrait mesurer l’intensité à l’aune de l’afflux verbal, enfin la mémoire, véritable « joyau technologique » susceptible de lier tous ces ingrédients, et de les repasser en boucle.
     Si l’excitation peut puiser sa substance dans l’intellect, celui-ci reste au service de l’émotionnel qui enclenche le mouvement : un mouvement « perpétuel » en quelque sorte, du moins, tant que l’ensemble perdure.

     Dès lors, l’on s’aperçoit que régler un problème peut ne pas suffire. Ce type d’expérience est révélateur du niveau de conscience dominant.

     Une solution ? Œuvrer pour réduire l’emprise de la conscience émotionnelle. La placer en retrait par l’attention ou la respiration consciente dès qu’elle se manifeste.

24/02/2012

96. Le besoin de râler

          Texte lu



     Râler : une réaction comportementale vive face à ce que l’on ne supporte pas. Avec l’habitude et l’entraînement, cette manière d’être peut devenir une seconde nature, voire un besoin à partager entre collègues, amis et relations familiales : ainsi naît la « socialisation du râleur » !
     Par ailleurs, lorsque le modèle sociétal dans lequel on vit produit en abondance des motifs à entretenir cette habitude, il semble bien qu’un cercle vicieux se referme.

     Lorsque ces conditions sont réunies, même si l’on comprend la nécessité de changer, d’abandonner cette routine, deux éléments s’y opposent farouchement : l’ambiance suscitant ces réactions intempestives ; le plaisir de partager cette libération et de se défouler ainsi entre proches.
     Que faire ? S’atteler à mieux cerner la situation, et savoir si l’on est prêt à s’engager vers une transformation personnelle. Ne plus fréquenter le réseau des « joyeux râleurs ».
      Alors, le besoin de râler, un frein à l’évolution personnelle ? Peut-être. En tout cas, un indice sérieux sur les conséquences possibles et sociales du changement de niveau de conscience.

     Tout n’est pas dons et abondances dans cette voie. Agir à partir d’un autre niveau de conscience nécessite parfois (souvent) de se trouver à la croisée des chemins et choisir. Mais cette mutation contient en elle-même les ressources pour s’adapter.

23/02/2012

97. Une promenade en ville

          Texte lu



     Deux amis marchent tranquillement. Parvenus à un tournant, ils aperçoivent un jeune couple qui se dirige vers eux d’un pas rapide. Un terre-plein semé de fleurs empêche d’emprunter à quatre, de front, cette nouvelle voie. L’un des deux amis s’arrêta et se plaça en retrait afin que le couple puisse passer aisément, l’autre imitant de fait son attitude. Puis ils reprirent leur chemin, immédiatement ponctué par ce dialogue :

« Tu as vu, ils sont passés sans un regard, sans un mot ! »

« Oui. »

« Ils auraient pu avoir une parole ou un geste de remerciement, tu es bien plus âgé qu’eux ! »

« Merci de le rappeler. C’est une façon de voir les choses. »

« Tu en vois une autre ? »

« Oui. Cela t’intéresse-t-il de le découvrir ? »

« Naturellement. »

     Cette saynète illustrera la façon d’aborder la situation décrite selon les « quatre essentiels »
     Quels sont-ils ? Que se cache-t-il derrière ce quatuor prometteur ? Nous allons le découvrir ensemble.

     Trois verbes et une invitation. Dans l’ordre : « Comprendre, accepter et s’adapter, ne pas juger. »

§         Comprendre : observer et prendre conscience de la situation.

§         Accepter et s’adapter : se placer en condition pour cela, puis agir au mieux afin d’adopter une conduite appropriée.

§         Ne pas juger : les actes que l’on qualifie de négatifs émanent de consciences qui ne peuvent agir autrement : limitations, manque de connaissances, excitation...

     Ce scénario s’applique naturellement lorsqu’on l’aborde avec l’attention. On peut même affirmer qu’il constitue une opportunité pour exercer cet état de conscience.

     Reprise du dialogue :

« D’accord, j’ai compris. Quelque chose à rajouter ? »

« L’existence offre actuellement de nombreuses occasions où l’on peut appliquer cette manière d’être. »

« Oui, en effet. Pour l’instant ? »

« L’instant qui reflète le niveau de conscience global de l’humanité. »

« Et donc, en appliquant les "quatre essentiels", on contribue à faire évoluer ce niveau ? »

« Oui. Même si cela nous paraît insignifiant, comme la goutte d’eau dans l’océan. »

« Mais le principal n’est pas là ! »

« Comme tu le dis : cela, c’est la réponse de la conscience ordinaire, il importe simplement d’agir à partir de la conscience attentive. »

« Une promenade et une rencontre intéressante, finalement.

« Finalement... »


         

22/02/2012

98. Acceptation ou résignation ?

          Texte lu



     Le changement de niveau de conscience occasionné par l’attention accroît le seuil de ce que l’on peut endurer : l’intolérable d’hier devient le supportable d’aujourd’hui. Dès lors, une question se pose : l’acceptation prônée (§ 97. Une promenade en ville) ne fait-elle pas le lit de la résignation ?

     Il ne s’agit pas de s’habituer progressivement aux misères du monde et de cultiver l’indifférence, mais de ne pas ajouter du contenu émotionnel à des situations qui en regorge, de substituer la compréhension au jugement.
     Si l’on craignait que ces comportements façonnent des êtres consentants, apathiques, des victimes idéales d’un modèle sociétal résolument tourné vers le matérialisme et l’affirmation de soi, il n’en est rien.

     En effet, lorsqu’il s’inscrit dans la durée, le changement de niveau de conscience induit par l’attention renforce la lucidité, aiguise l’expression du libre arbitre, laisse entrevoir des solutions pour l’émergence d’un nouveau paradigme où la conscience, ce lien qui nous unit, s’affirmera véritablement.

21/02/2012

99. Ne pas juger

          Texte lu



     Ne pas juger : un sacré challenge !
     Comprendre, ne serait-ce que par la réflexion, les éléments mentionnés dans un autre texte (§ 97. Une promenade en ville) pour y  parvenir, ne va pas nécessairement de soi, alors le vivre ! Aussi convient-il de s’attarder sur cette suggestion, d’en saisir véritablement les implications, et qui sait, l’intégrer au quotidien.

     D’abord, deux vécus distincts : l’opinion en elle-même, et la conséquence d’un traumatisme.
     Il y a le jugement isolé que l’on pratique au quotidien, à propos de tout et de rien, pour s’exprimer sur le sujet. Une habitude comportementale pouvant s’estomper relativement facilement si l’on accepte de renoncer au plaisir que cela procure.
     Beaucoup plus délicate, l’appréciation accompagnant une meurtrissure personnelle, un acte portant atteinte à l’intégrité physique ou psychique. Ici, ce n’est plus le divertissement ou la réjouissance qui guident le jugement, mais la réaction émotionnelle.

     Dès lors, comment s’abstenir de juger ? En intégrant cette résolution dans une démarche morale ou religieuse. On accepte bien volontiers, et l’on se réjouit d’y parvenir en contrepartie d’une espérance, la satisfaction d’une conformité au précepte, voire l’allégresse ressentie. Certes, ce « protocole » abolit le jugement, mais outre qu’il ne concerne que les personnes impliquées dans une conduite éthique, il ne traite que la réaction, n’examine  pas la racine même du problème, s’empêchant ainsi de trouver une solution complète et durable.

     Que dire, et surtout que faire lorsque l’appréciation  exprimée jaillit de la souffrance endurée, comme de la haine éprouvée ? Que la rage et la colère qui nous animent prolongent l’acte que l’on a subi, lui permettant désormais d’éclore et de croître en nous, devenant en quelque sorte le complice de l’agresseur, et cela aussi longtemps que notre mémoire le permet.
     Il importe donc de comprendre les fondements des comportements que l’on qualifie de déviant.
     Les actes commis sont l’aboutissement d’un état d’esprit caractérisé par les pensées dominantes. Lorsque celles-ci exercent une attraction suffisamment forte, la réaction devient quasi automatique.
     Et que le geste répréhensible soit mûrement réfléchi ou la conséquence d’un déséquilibre, la nuisance envers autrui suppose une dysharmonie, un trouble intérieur.

     Dessinons un arbre des choix. Prenons une feuille, et commençons au milieu de l’un de ses bords. D’abord un trait horizontal, suivi d’un embranchement obliquant à droite et à gauche. On renouvelle ainsi le schéma à partir de chaque bifurcation, atteignant respectivement le haut et le bas de la feuille. Puis on cache pratiquement tout le modèle, ne laissant apparaître que les derniers segments figurant d’un côté ou de l’autre. Si l’on demandait à une personne de justifier la présence des traits à cet endroit précis, elle serait bien en peine de le faire.
     Lorsque nous portons un jugement, nous le faisons en braquant une lumière vive sur les derniers segments, ignorant tous les autres maintenus dans l’ombre.


     Ayant compris cela, il ne reste plus qu’à l’appliquer au quotidien avec l’aide de l’attention.

20/02/2012

100. La propriété, c’est le vol ?

          Texte lu



     Si l’on substituait un point d’exclamation au point d’interrogation, nous emprunterions alors le sillon de Proudhon, signataire de cette apostrophe, et fondateur de l’anarchisme.
     Qu’est-ce à dire ? La thématique principale aurait-elle glissé sans transition de la connaissance de soi au désordre social ? Le débat n’aura pas lieu, il s’arrête au point d’interrogation, à la question posée.

     Dans la société actuelle, le droit de propriété est fondamental, souvent placé en très bonne place dans les constitutions. Doit-on s’en plaindre ? Non, mais évoquer le sujet.
     Un corps physique nécessite des besoins, les personnes doivent pouvoir se loger pour se protéger et disposer d’un espace de vie. Les problèmes surgissent lorsque l’on évoque l’accès à la propriété (voire simplement au logement en location) qui, dans une société marchande, s’acquiert par une contrepartie financière. En effet, la disparité des richesses et l’insuffisance des ressources restreignent l’accès au marché immobilier, voire empêchent carrément un certain nombre de personnes de se loger.
     Ainsi, dans une société de droit axée sur la propriété, celui-ci s’imposera sur la capacité à vivre décemment.

     Ce constat n’a pas vocation à culpabiliser les personnes ayant acquis un bien immobilier, souvent en échange d’une longue vie de labeur, ni de prôner des révolutions ! De toute évidence, celles-ci resteront vouées à l’échec tant qu’elles laisseront l’essentiel sur le bas-côté : la transformation de soi.

     Pourquoi cette interpellation alors ? Pour montrer que la propriété peut conduire à la séparation comme à la hiérarchie des consciences.   

19/02/2012

101. Le point d’équilibre

          Texte lu



     Pour s’aider et ne pas basculer, le funambule recherche l’équilibre avec les bras étendus à l’horizontale de chaque côté du corps ou, plus sûrement, en tenant une perche. C’est l’utilisation d’un principe physique : abaisser le centre de gravité du système « équilibriste-perche » pour gagner en stabilité.

     La société, les relations sociales créent en permanence des ruptures d’équilibre qu’il faut compenser afin d’éviter les chutes.
     Dans cette perspective, les « funambules » que nous sommes utilisent différents modèles de « perches » : dérivatifs (télévision, Internet, sports, jeux...), addictifs (alcool, tabac, drogues, sucre...), matérialité (richesse, possessions, pouvoir...), isolement...La liste est longue !

     Cette compensation pour maintenir son équilibre s’avère certes multiforme, mais toutes s’inscrivent dans la conscience ordinaire, avec une prédilection pour son aspect émotionnel.


     Est-on condamné à cela ? Non. L’attention constitue un point d’équilibre naturel qui permet de s’aventurer sans l’aide d’une « perche » pour parcourir le « fil de l’existence ».

18/02/2012

102. Ah ! J’avais tout préparé exprès !

          Texte lu



     Un rendez-vous de longue date arrivait à échéance ce jour, une soirée mémorable en perspective ! Déjà, par la pensée, l’on imagine le déroulement des événements, les moments forts de cette retrouvaille entre amis. La stimulation du mental procure une double satisfaction : tromper l’attente, oublier ce qu’il aura fallu de recherches, de préparations, de soins et de temps pour réunir l’ensemble des convives et organiser cette réception. Une pensée rétrospective se manifeste, cela faisait si longtemps qu’on ne s’était vu ! Combien déjà ?
     Le téléphone sonne, interrompant la rêverie, empêchant de trouver la réponse à cette question.
     « Bonjour, je t’appelle pour plusieurs des personnes qui devaient ("devaient" : un premier signal de stress surgit dans le plexus solaire de l'hôte) venir ce soir, mais se trouvent retenues par un empêchement de dernière minute. Désolé, on remet cela à plus tard ? »
     En un éclair, la conscience émotionnelle, à l’oeuvre dans la joie anticipée de revoir tous ses anciens amis, continue de s’imposer dans un autre registre : une vague de contrariété envahit tout l’espace mental disponible. Par un effort appuyé, on tente de reprendre la main, et c’est pour s’entendre prononcer d’une voix hésitante et sourde des mots en totale contradiction avec le sentiment éprouvé : « Oui, bien sûr, pas de problème. » Puis on raccroche sans se souvenir si l’on a pu articuler les formules de politesse d’usage.

     Que faire maintenant ? Simplement ce qui doit être : ranger le décor, desservir plats et couverts en surnombre et revenir à une soirée ordinaire...

     Non, pas une soirée banale, si l’on accomplit tous ces actes avec attention !

17/02/2012

103. Pardonner

          Texte lu



     Après « Ne pas juger » (§ n° 99), une autre recommandation qui va dans le même sens, mais plus difficile à tenir. Tentons l’expérience : qui peut le moins, peut s’aventurer vers le plus !

     On ne peut véritablement accepter un concept qu’à partir du moment où celui-ci intègre notre champ de compréhension. Une évidence semble-t-il, mais qui demeure la bienvenue pour aborder le chemin escarpé du pardon.
     Les futures actions germent tout d’abord sous la forme de pensées. Au premier stade de leur développement, celles-ci sont amorales, elles acquièrent une éthique dans la conscience selon l’éducation reçue et les valeurs personnelles développées.
     Considérons un acte susceptible d’affecter l’intégrité psychique ou physique d’autrui. Le libre arbitre, lié à la moralité et aux sentiments éprouvés, commandera ou non la décision d’agir.
     Si l’on décortiquait l’ensemble des éléments concourant à la décision ultime, on pourrait y trouver pêle-mêle : pulsions, tendances, sensations, peur, excitation, spéculation. Un ensemble de composants qui s’opposent, s’annulent ou se renforcent, mais d’où proviendra au final la résultante : le passage à l’acte, ou non.
     Si l’on disposait de toutes les informations qui interfèrent au moment de l’accomplissement, il serait possible de déceler celles qui emportent la décision. On comprendrait alors parfaitement les rouages de la conscience impliquée.

     Dès lors, une hypothèse se fait jour. Une personne avertie, saine d’esprit et respectueuse se défendra de nuire. Cette démarche suppose un certain nombre d’acquis.
     On peut en déduire que les conduites préjudiciables procèdent de tendances incontrôlables ou d’un manque de connaissances. Ce dernier terme étant compris comme l’intégralité des informations et des perceptions nécessaires à la réalisation d’actions naturelles, en accord avec la notion de conscience universelle présente en chaque être.

     Ceci étant posé, revenons au concept du pardon.
     L’acte de pardonner suppose un référentiel préalable, qu’il soit moral, spirituel ou religieux, l’aspirant à la miséricorde y puisera l’énergie indispensable.
     En effet, tenant le rôle de victime il convient, pour adopter cette posture, d’être capable de transformer une charge émotionnelle puissante, faite de ressentiments et de souffrances, en abnégation compassionnelle. Une lutte s’engage entre les meurtrissures subies et la volonté de pardonner pour satisfaire une conviction.
     Maintenant l’idée d’une absence de connaissances à l’origine des actes néfastes, on peut s’affranchir du pardon, lui substituant une compréhension totale avec un degré d’attention suffisant. Ce maintien empêche également de sombrer dans l’excès émotionnel, ajoutant de la souffrance à la souffrance sur une période indéfinie.

     Cela ne contrarie nullement le maintien d’un système préventif et répressif organisé dans un cadre sociétal approprié.

     Il est cependant permis de s’interroger sur les conditions qui prévalent à cette organisation, de leur capacité réelle à transformer les personnes y séjournant : deviennent-elles meilleures et adaptées socialement ? Ne conviendrait-il pas d’oeuvrer davantage en amont en rappelant l’interpellation de Victor Hugo : « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons. » Mais des établissements intégrant la dimension émotionnelle, le respect d’autrui, la considération de la nature.

16/02/2012

104. Avertissement important sur l’attention

          Texte lu



     Il a été signalé qu’il suffisait d’éprouver, ne serait-ce qu’un bref instant, les effets de l’attention (dissipation des pensées parasites, lucidité...) pour valider cet état de conscience que l’on porte en soi et le renouveler par la suite. Cela est vrai, et ne requiert aucun ajout.

     Mais cet espace sans limite qui s’ouvre à soi, naissant d’une sorte de fulgurance, peut susciter l’effroi.
     Comment un état de conscience fondée sur l’attention, qui expulse les pensées parasites, peut-il installer la crainte ?
     Ce type de pensées ne se limite pas aux manifestations négatives, loin  de là. Elles séduisent aussi avec brio, si bien qu’on les recherche et qu’on les stimule avidement pour en goûter les effets : pensons (c’est le cas de le dire !) aux multiples scénarios, vécus ou imaginés, que l’on aime à réactiver sans cesse !
     Intégrant cette pratique, le cerveau inscrit la procédure dans une zone de confort qu’il aménage spécialement pour son hôte (nous-mêmes !).
     Dès lors, comment pourrait-il s’accommoder lorsque le « vide » mental de l’attention s’établit, envahit la zone choyée ? Il ne le peut, ou très difficilement, provoquant ce sentiment de malaise, voire de frayeur.

     Pour passer outre, il faut comprendre : quelle est la nature de ce vide ? Une façon évidente d’en saisir sa structure consiste à spécifier ce qu’il remplace, ce que contenait le mental avant l’intervention de l’attention.
     Tous les phénomènes agrégés par le temps, élaborés patiemment jour après jour, que l’on nomme habitudes, conditionnements ; l’expression du  reflet que l’on observe dans le miroir sociétal et le regard des autres, la substance même de notre personnalité : l’ego.
     Alors oui, perdre cela soudainement peut soumettre la conscience ordinaire à rude épreuve.


     L’attention, en provoquant un changement immédiat et radical de niveau de conscience, installe l’être véritable au-delà des apparences et des constructions mentales. Il faut le dire. Mais il convient de rappeler également que le choix de poursuivre ou renouveler cette expérience relève du libre arbitre et de la volonté : des créations de l’ego qui vit cette frayeur, mais accepte paisiblement sa dissolution pour voir s’établir la liberté véritable.

15/02/2012

105. Le caillou dans la chaussure

          Texte lu



     Le téléphone sonne :

« Bonjour ! »

« Bonjour, çà va ? »

« Cà va, merci. Et toi ? »

« Oui. Tu sais, la personne qui vient de (ville de la région parisienne), et qui s’est installée ici ( ville de la région centre)... »

« Oui, je me souviens. »

« Eh bien, il a installé sa remorque dans ma cour, et déposé des affaires dans mon garage. »

« Et ça t’ennuie ? »

« Oui. Mais je ne sais pas quoi faire. »

« Tu le connais bien ? »

« Oui. »

« Considère cela comme une aide, favorisant des relations de bon voisinage. »

« Oui. Bien sûr... »

« Mais ça te gêne toujours. »

« C’est pas moi, c’est (le nom d’un voisin). C’est depuis qu’il m’a dit de ne pas accepter qu’on dépose des affaires chez moi. Il m’a raconté que son voisin lui avait demandé de pouvoir déposer du bois dans son jardin, il a refusé, et précise que je devrais en faire autant. »

« On peut en parler. »

« Oui, d’accord. »

     Nous sommes souvent amenés à prendre des décisions, certaines ne présentent aucune difficulté, souvent immédiatement oubliées après leur application, tandis que d’autres s’incrustent, laissent des traces. La résolution peut être directe, ou dépendre d’influences diverses.
     Examinons une situation perturbante doublée d’une emprise extérieure.
     Tout d’abord, l’événement vient certes bousculer nos habitudes de vie, mais on l’intègre. Puis, sur les conseils d’un « ami », ce phénomène prend de l’ampleur,  occasionne une gêne quasi insupportable.

     Que s’est-il passé ? Comment expliquer ce changement radical dans notre perception ?

     D’abord une phrase introductive : « Il n’y a pas de raison, tu ne devrais pas accepter cette situation, réagis ! Moi, à ta place... » On accueille la suggestion pour la laisser mûrir dans la conscience où elle produit des effets délétères. C’est comme un caillou que l’on nous tend, et que l’on place volontairement dans une chaussure !

     Cela concerne l’impact, mais la cause première, où se dissimule-t-elle

     Déjà, pour acquiescer à cette proposition, convient-il de développer une certaine propension à son égard, que la conscience entre en résonance avec cette thématique, sinon elle passerait comme un nuage dans le ciel.
     Voici pour le message. Et le messager ? Il importe plus encore par le relationnel et la considération qu’il suscite. Selon les liens qui nous rattachent à lui, nous sommes plus ou moins enclins à l’écouter et suivre ses propos.

     Si l’on a compris le mécanisme conduisant à cette réactivité, une question essentielle reste en suspens : comment l’éviter ?

     A la base, il y a la conscience. Progressivement, régulièrement, nous l’édifions, l’enrichissons et l’entretenons par l’éducation reçue, les  expériences accomplies, les ressentis éprouvés. Cette conscience, nous la bâtissons et l’aménageons à notre guise, tel un projet immobilier dont nous serions à la fois l’architecte et l’ensemble des corps de métier dédiés.
     Si ce schéma séduit, reflète-t-il la réalité ? Ne se heurte-t-il pas frontalement aux comportements communs teintés, si ce n’est englués dans une horde d’ascendants, d’influences et d’emprises ? Très certainement. Des attitudes contenues par exemple dans ce type d’affirmations :

«  C’est pas moi, c’est ma mère, ou mon père qui... »

« Il m’a connu tout jeune, et avant il fréquentait déjà mes parents... »

« Je ne fais pas ça pour moi, mais pour mon (ma) conjoint(e), mes enfants... »

     Ces interjections, bien réelles, décrivent la surface des choses, mais jetées comme une bouteille à la mer, elles expriment une forme de détresse. Parfois, cela manifeste le décalage entre la façon dont nous souhaiterions agir et ce que nous dictent les circonstances. Cela rassure également, amorçant une démarche de recherche en responsabilité.
     Mais les faits, qui rappelons-le sont têtus, balayent toutes ces convenances à la moindre réflexion : disposant du libre arbitre et de l’intégrité psychique, nous avons toujours le choix et sommes seuls responsables de nos actes.

     Il est possible de s’extraire des approximations et des tergiversations, de ne plus dépendre de l’avis réconfortant des autres. Pour y parvenir, il convient :

§         d’aménager au mieux l’ espace de conscience à partir duquel nous agissons, facilitant ainsi l’action juste, celle qui nous correspond ;

§         de redécouvrir, ou découvrir la qualité d’exister, ne plus avoir l’impression de réagir simplement aux événements, de ne pas conduire sa vie ;


§         d’être en paix avec soi-même, et donc avec les autres. 

14/02/2012

106. Affirmation de soi ou connaissance de soi ?

          Texte lu



     Dans une chambre d’hôpital. Avec la sonnette à disposition, l’homme appelle afin que l’on puisse aider son épouse alitée. Une personne se présente, prend note de la demande et dit : « Je reviens avec le nécessaire. » Après un certain temps, le mari appelle de nouveau, et voit l’aide-soignant revenir avec le matériel de soin pour accomplir sa tâche.
     Alors une altercation s’engage. Le mari reproche le temps mis pour intervenir et s’entend répondre : « Je vous avais dit que je devais d’abord chercher le matériel. » Cet échange, basé sur l’incompréhension, frôle l’altercation, puis s’estompe.
     Rapportant l’anecdote, le mari déclare : « Je suis resté poli, mais ferme. Il faut, de temps à autre, rappeler aux personnes ce qu’elles doivent faire. Etre gentil, à un moment donné, ne sert plus à rien, sinon de se faire berner. » Puis il rajoute : « Je sais ce que tu vas me dire, mais moi je ne recherche pas les sphères de plénitude éthérées, j’estime qu’il faut dire ce qu’on a à dire quand c’est nécessaire. »

     Beaucoup d’éléments dans cette proclamation, voyons ce qu’il est possible d’en retenir. Mais d’abord, les faits.
     Le préposé aux soins avait signalé qu’il lui fallait, au préalable, chercher le matériel nécessaire. Etre attentif à ce moment-là aurait pu éviter le comportement provoquant l’altercation. Mais la conscience fonctionnait sur le mode émotionnel, privilégiant l’affirmation de soi, une posture dictant la teneur des propos.

§         «Il faut, de temps à autre, rappeler aux personnes ce qu’elles doivent faire. » : nous voici plongé au cœur du modèle sociétal privilégiant le contexte social au détriment de la relation de conscience à conscience. Cela ne signifie pas qu’il faille tout accepter, mais user de l’attention pour étayer la compréhension des événements, s’exprimer à l’être et non au statut social.

§         « Etre gentil, à un moment donné, ne sert plus à rien, sinon de se faire berner. » : évocation de souvenirs douloureux lorsque l’on s’essayait, en vain, à la gentillesse ? Un processus typique du principe d’action et de réaction : je tente la gentillesse (action) pour obtenir quelque chose en échange (réaction), et reste obnubilé par  l’échec : il ne faut plus être gentil !

§          « Je ne recherche pas les sphères de plénitude éthérées. » : allusion et représentation à celui qui essaye simplement d’être attentif au quotidien. Il est vrai que comparé au comportement habituel, cela donne l’impression de venir d’une autre planète !

     Mais revenons à l’aspiration citée, correspond-elle à la réalité des faits ? L’attention convoite-t-elle des sphères éthérées ?
     Certainement pas. Par contre elle constitue une voie royale pour délaisser l’affirmation de soi à la faveur de la connaissance de soi. Restons sur l’exemple proposé.
     Engagés dans un échange conflictuel, et si possible avant que cela ne se produise pour disposer d’un temps de réflexion, il paraît salutaire de se poser la question : « Que puis-je apprendre de cette situation ? », et si l’on accepte d’examiner les réponses en toute objectivité, elles nous offriront bien souvent une opportunité pour changer, s’améliorer, évoluer. On peut s’interroger notamment sur notre implication personnelle dans ce  conflit, et comment aurait-il été possible de l’éviter.

     Il ne s’agit pas d’un acte de résignation ou de soumission, il faut développer une grande force intérieure pour exprimer posément, et avec bienveillance, ce qui doit être dit. Cette voie, abrupte mais riche de sens, mène à la connaissance de soi.

13/02/2012

107. La souffrance, une obligation pour progresser ?

          Texte lu



     A l’exception du bouddhisme, la souffrance occupe souvent une place de choix dans les doctrines religieuses et spirituelles pour se purifier, permettant ainsi à l’esprit d’évoluer.
     L’image du minerai de fer que l’on chauffe, porte au rouge, et liquéfie afin de le débarrasser de ses scories et le couler dans un moule pour lui donner une forme parfaite, décrit bien l’analogie.
     S’inspirant du bouddhisme qui délaisse toute forme d’ascétisme et privilégie la voie du milieu, il semble intéressant d’aborder une réflexion sur le thème : « évolution et souffrance ».

     Adoptons le principe d’une conscience non locale engagée dans une voie évolutive.
     Dans cette perspective, elle doit accroître ses connaissances. Pour cela, elle acquiert de l’expérience en vivant diverses situations, mais aussi par l’observation et la réflexion. Toutes ces notions sont acquises dès lors que la compréhension se manifeste pleinement.
     Quelles peuvent être les voies envisageables pour accéder à cette compréhension ?
     Comme il fut dit, l’étude, la réflexion, complétées par la connaissance de soi.
     La « route de l’existence » n’est-elle pas semblable aux voies de circulation où des panneaux indicateurs avertissent des dangers et précisent la conduite à tenir ? Disposant de ces informations, le libre arbitre autorise différents comportements :

§         respecter les indications et adapter sa conduite ;

§         les ignorer ;

§         braver volontairement les avertissements et augmenter la prise de risque.

     Les « accidents » qui peuvent survenir s’accompagnent de souffrance. Celle-ci résulte fréquemment de notre façon d’être, notamment lorsque l’on privilégie l’entêtement face à l’écoute et l’adaptation.
     Bien sûr, on peut souffrir en subissant des agressions psychologiques ou physiques pour lesquelles nous n’étions pas impliqués personnellement, cela reflète le niveau de conscience global de l’humanité, émanant  essentiellement de la conscience émotionnelle.

     Dans le cadre évolutif de la conscience, on peut émettre l’hypothèse qu’il existe de nombreuses voies d’avancement où la souffrance demeure inconnue.
     Délaissant l’aspect spirituel, revenant à la condition d’être « biologique pensant », pourquoi ne pas adopter dès maintenant une attitude appropriée, de faire comme si ? Comment cela ?

§         En recherchant la compréhension plutôt que l’obstination ;

§         en choisissant de s’adapter lorsque celle-ci se manifeste ;

§         en renonçant au jugement à l’égard d’autrui.


     Si, maintenant un certain degré d’attention, nous pouvons réaliser cela ici et maintenant, le niveau de conscience atteint devrait perdurer et continuer de s’exercer dans son cheminement évolutif.