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09/08/2013

Chapitre 6.1. Les quatre âges de la vie



Texte lu

 






Description : l' attention dans les quatre âges de la vie : de l'enfance au troisième âge, à chaque période sa façon de l'aborder et de la vivre.





- P : la conscience est à la fois souple et adaptable : elle s’enrichit chaque jour d’expériences nouvelles, et l’attention modifie immédiatement son champ de perception ; mais elle porte également en elle des blocs monolithiques, des « prêts-à-penser » forgés par des années de conditionnements psychologiques. De plus, le développement de la conscience n’est pas linéaire, et il est des périodes de la vie beaucoup plus sensibles dans son évolution, des étapes cruciales où il convient de la protéger.

- C : tu veux dire qu’il faut la surveiller comme « le lait sur le feu » ?

- P : de façon imagée et abrégée, c’est ça !

- C : et tu penses à l’enfance et à l’adolescence ?

- P : à l’enfance surtout. C’est là qu’il faut agir pour enseigner les bonnes pratiques, et s’assurer qu’elles sont bien assimilées afin de bâtir un socle psychique stable et durable qui facilitera le passage à l’adolescence...

- C : ...stade critique s’il en est !

- P : il en est bien !

- C : et que proposes-tu pour l’enfance ?

- P : jusqu’à présent, nous avons bien vu et montré les dégâts que pouvait occasionner la conscience émotionnelle, et s’il y a bien un élément à surveiller comme « le lait sur le feu », c’est elle ! On sait aussi qu’elle est prédominante chez l’enfant, face à un intellect balbutiant, en pleine construction. Il est donc important d’apprendre à l’enfant à être attentif dès que possible, c’est-à-dire dès qu’il est capable d’en ressentir les effets.

- C : tu mets la barre un peu haut !

- P : il faut envisager cela de façon ludique, comme un jeu, papa ou maman « joue » à être attentif avec le jeune enfant. Ici, la respiration consciente serait une excellente approche, car très facile à enseigner et à pratiquer, même pour un très jeune enfant !

- C : vu sous cet angle, oui. En plus, quelques minutes suffisent, le temps que l’enfant se rende compte de ce qui se passe en lui lorsqu’il s’essaye à cet exercice. Les pensées qui arrivent, comme des fourmis envahissant tout !...

- P : ...et qui repartent immédiatement lorsque la respiration consciente est bien pratiquée ! Tout à fait ! C’est véritablement un jeu, et l’imagination des parents est la bienvenue ! Après, étape par étape, on apprendra à l’enfant d’utiliser la respiration consciente ou l’attention chaque fois qu’il en ressent le besoin, pour se stabiliser, se calmer...ou vivre pleinement une expérience !

- C : il faut donc arriver à ce que l’enfant observe et apprécie ce changement de niveau de conscience qui émerge en lui afin qu’il ait à cœur de le maintenir tout au long de son existence.

- P : voilà ! Ainsi, l’adolescence pourra être abordée et vécue plus sereinement...

- C : ...surtout par les parents !

- P : surtout, oui !...

- C : on passe à l’âge adulte ?

- P : avant, je souhaiterais évoquer le cas des enfants très éveillés qui, déstabilisés par cette société aux modes comportementaux absurdes, tiennent des réflexions  et des propos surprenants, voire très déroutants pour leurs parents.

- C : ceux que l’on surnomme « les enfants indigos » ?

- P : je ne te suivrais pas sur ce point, car on entrerait dans un domaine nébuleux, celui de la « psychologie spirituelle » du New Age ! Or, en fait, il est possible d’expliquer simplement ce comportement particulier des enfants dits « éveillés ». On peut avancer le fait que la psychologie des personnes évolue, notamment lorsqu’elles vivent dans un environnement excitant et perturbant à la fois.

- C : d’accord.

- P : les enfants particulièrement éveillés ressentent davantage cette stimulation puissante. Et si spontanément ils développaient une conscience naturelle, celle dont on a parlée dans le thème « L’autre voie », sur la société (§ 5.2.2), alors ce ne sont plus des messages de stimulations psychologiques qu’ils reçoivent de la société, mais des flèches agressives, d’où cette réaction : normale pour eux, insolite pour leurs parents qui sont complètement engagés et inféodés dans cette société.

- C : et la réponse est toute trouvée : diagnostic d’hyperactivité...

- P : ...ou d’hyper attention...c’est le comble !

- C : ...et camisole chimique dès le plus jeune âge !

- P : c’est le cocktail classique des parents perdus, désemparés, qui, en désespoir de cause, se confient entièrement au corps médical. Alors que c’est la société qu’il faudrait soigner, c’est elle qui est malade, et profondément encore.

- C : que faire d’autre ?

- P : comme on l’a dit précédemment éduquer l’enfant, lui apprendre à gérer ses émotions - très puissantes à son âge - par la respiration consciente et l’attention.

- C : ...ça, c’est pour son bien, et pour les parents ?

- P : apprendre l’humilité, comprendre et accepter. Savoir se remettre en cause, ne pas considérer que les enfants sont là pour « ingurgiter » sans broncher le savoir et l’expérience des parents, qui seuls détiennent la vérité. Que lorsque ces enfants « hurlent leur colère » contre cette société désaxée, il serait profitable de les écouter.

- C : l’éducation à l’envers, en quelque sorte...

- P : apprendre à tout âge, et de tous horizons, si l’on est attentif, c’est naturel. Et puis, ne pas oublier que la société de demain sera celle des enfants d’aujourd’hui ! Si l’on souhaite qu’elle change véritablement...

- C : société et vie quotidienne sont liées, c’est une évidence !...Et après cela, que peut-on dire pour les adultes ?

- P : libre arbitre et volonté.

- C : que ta volonté soit faite ?...

- P : le « coup de pied au cul » surtout !

- C : comme tu y vas !

- P : disons : le constat et la réflexion sur son existence, le libre choix de changer de niveau de conscience, la volonté pour s’y exercer, et si nécessaire, « le coup de pied au fond de l’eau » pour remonter.

- C : c’est mieux !

- P : je t’accorde volontiers que la première façon était peut-être...un peu trop directe !

- C : mais imagée et parlante ! Et la vieillesse maintenant...

- P : ah, la vieillesse !...

- C : et oui, on y arrive ! D’ailleurs, nous y allons, et on ne peut pas dire que nous sommes des « perdreaux de l’année » !

- P : ni de l’année dernière...je te le concède !

- C : donc, pour les personnes âgées ?...

- P : on connaît l’adage : « Si jeunesse savait, et si vieillesse pouvait ». Mais elle peut !...Il suffit simplement de recadrer la situation, de porter un autre regard que celui de la société sur la capacité soi-disant perdue des seniors.

- C : je t’écoute...

- P : d’un point de vue psychologique, il y a deux écueils qui guettent la vieillesse : la prédominance des regrets et des remords, car l’avancement en âge remplit souvent à ras bord le « réservoir » dans lequel la conscience émotionnelle peut puiser à loisir ; et le sacro-saint : « Je ne changerais plus à mon âge ! ».

- C : le fait de se morfondre sur des actions passées est renchéri par l’absence d’activités régulières qui occupent l’esprit.

- P : très certainement, mais il faut essayer de gérer cela malgré tout.

- C : que peut-on dire, que peut-on faire ?

- P : tout d’abord ceci :

   « Il n’existe aucune force dans l’Univers qui peut faire que ce qui fut ne l’a jamais été. »

...puis, cela : « MAIS, JE PEUX CHANGER A TOUS MOMENTS ! »

- C : c’est dit et bien dit ! Et faire ?

- P : dégagé des obligations professionnelles, on peut disposer d’un temps pour se consacrer à la connaissance de soi, de saisir cette opportunité pour changer de niveau de conscience !

- C : oui, si un enfant peut pratiquer la respiration consciente et apprendre à être attentif, une personne âgée peut s’y atteler. Et pourquoi le ferait-elle ?

- P : pour bénéficier des bienfaits de la respiration consciente (§ 3.3.2.) ; vivre plus sereinement ses dernières années, notamment en supportant mieux les maux liés à l’âge; et surtout, être une source de conseils, d’apaisement et d’inspiration pour ses proches.

- C : c’est effectivement une orientation très attrayante, susceptible de modifier radicalement le vécu à cet âge de la vie. Mais on parle ici des personnes en relativement bonne santé, autant que leur âge le permette.

- P : les difficultés inhérentes aux problèmes de santé se manifestent à tous âges, bien que plus fréquents, ils ne sont pas l’apanage de la vieillesse. Est évoquée ici la capacité, par la respiration consciente et l’attention, de modifier son niveau de conscience, et donc de limiter la « mousse » dans le verre de bière ! (§ 3.1.)

- C : qui a tendance à déborder à cet âge ! Il revient souvent celui-là !

- P : à chaque tournée de la conscience émotionnelle !

- C : plus pour moi, merci !

- P : c’est raisonnable !

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