Texte lu
Ils
venaient toujours par deux pour apporter la bonne nouvelle, celle d’un monde
futur où, sous l’égide d’un sauveur, cela serait le paradis sur Terre. Alors un
dialogue s’instaurait, respectueux, mais laissant chaque protagoniste évoluer
sur sa trajectoire, comme s’il ne pouvait y avoir de sillon commun.
Avant
de partir, l’un des visiteurs énonça ces propos en guise de conclusion :
« Il faut revenir et rester dans la simplicité ». Puis il
poursuivit et acheva en citant quelques paroles issues des évangiles,
attribuées au Christ.
Dans
cette perspective, était-ce vraiment la simplicité même ?
Il
ne s’agit pas ici de critiquer un messager et un message dont l’origine et la
teneur résonnent dans le cœur et l’esprit de nombre de personnes dans le monde,
qui constitue la base de leur existence, mais d’estimer la notion de
simplicité, mise en exergue, à l’aune de l’engagement personnel et du contenu
exposé.
-
La croyance, sa multitude, et le choix.
- La
construction mentale qui en résulte et l’obligation de maintenir cela constant,
de le renouveler chaque jour.
-
L’application de préceptes ambitieux et ardus dans un modèle
sociétal évoluant à contre-courant : « aimer son prochain comme
soi-même », « tendre l’autre joue »...
-
Cela relève bien souvent d’une lutte interne entre ses sentiments et les
obligations scellant l’appartenance au mouvement religieux ou spirituel.
Voyons
maintenant du côté de l’attention :
-
Etre simplement attentif, une attitude qui, si elle est certainement intégrée
dans différentes voies spirituelles, n’est considérée ici que comme une
capacité de la conscience.
-
Elle place en retrait les pensées perturbatrices responsables de comportements
inappropriés.
-
Elle n’est reliée à aucune croyance, aucune espérance...aucune crainte !
Ce n’est que lorsqu’elle s’amenuise et disparaît que ces orientations se
manifestent.
A chacun de choisir sa simplicité.
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