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21/12/2011

161. La vie et l'existence


Texte lu


Dans un souci de synthèse maladroite, ou par ignorance, il semble normal de réunir ces deux concepts : la vie et l’existence. Mal nous en prendrait car de la peur surgir un mal-être chronique.
Cela aurait pu être un cri émanant du plus profond de l’être, mais ce ne fut que l’exhalaison d’un soupir empli de lassitude : « A quoi bon de vivre cette existence… »

La vie, par nature et par essence, représente les différentes manifestations du phénomène vital, regroupées dans plusieurs règnes, et une multitude d’espèces incluant l’être humain. L’existence diffère radicalement, pour l’être humain, on peut la définir comme l’expression particulière d’un niveau de conscience.

Les humains sont des êtres sociaux, de nature grégaire. Ils se regroupent et créent des structures adaptées à leurs besoins, ainsi naissent et se développent les sociétés.

Si, à l’origine, les modèles sociaux se multiplient, les interactions qu’ils subissent vont tendre à l’unification. Tout cela est facilité par l’irrésistible inclination des groupes de personnes à déléguer les compétences et les pouvoirs sur quelques individus : ainsi naissent les partis politiques, les gouvernances et la représentativité.

Ces modèles sociétaux, s’ils ne sont pas immuables (quelle construction humaine pourrait prétendre l’être ?), perdurent néanmoins à l’échelle individuelle et même générationnelle. Après, ne s’agit-il pas, à l’origine, de pérenniser un système afin qu’il offre la stabilité économique et institutionnelle nécessaire au progrès et à l’épanouissement des citoyens l’ayant adopté.

Le problème apparaît dès les premières déviances observées, contenues de fait dans ses fondations, le modèle sociétal s’articule en effet autour de deux concepts majeurs : le matérialisme et le consumérisme, qui enfanteront l’affirmation de soi.

Or cet attelage et sa progéniture, lâchés tels des loups affamés dans un enclos aux ressources limitées, ne peuvent qu’occasionner  la dévastation et des inégalités grandissantes.

D’où la détresse exprimée par tous ceux qui se retrouvent délaissés sur le bord de la route, et s’en prennent, en ultime recours, à ce qui les mena ici : la vie !

Or, l’existence et la vie sont un peu comme les parties émergées (un dixième) et immergées (neuf dixièmes) de l’iceberg.

Expérimentant le plus souvent à la surface des choses, on finit par oublier, on l’on n’en a jamais eu connaissance, que l’essentiel se trouve « sous nos pieds », bien qu’a priori toute l’activité utile nous soit restituée par nos sens et la conscience réflexive.

Transposons et prospectons plus avant : si l’existence (la partie émergée) résulte bien de la conscience, elle ne la limite en rien pour autant car celle-ci contient tout l’édifice.

Alors, tels des explorateurs, partons à la recherche de prodigieuses découvertes, celles qui dorment en nous et qui n'attendent qu'on les réveille. Pour cela, on détient déjà les outils nécessaires : libre arbitre, volonté et attention. Alors il nous appartiendra de réconcilier et d'unifier l'existence et la vie !

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