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22/03/2012

69. Tu n’as pas connu toutes les souffrances !

     Texte lu



     Lorsque l’on traite de thèmes devant permettre de s’adapter au mieux face aux difficultés de l’existence, on pourrait penser qu’il faille avoir éprouvé soi-même nombre de ces désagréments, voire de s’entendre dire, dans un moment d’agacement : « Tu n’as pas connu toutes les souffrances ! ».
     Sinon, comment peut-on affirmer certaines choses sur les maux de l’âme et leurs remèdes ?

     Une précision s’impose : non, celui qui écrit ces lignes n’a pas connu toutes les souffrances, d’ailleurs est-ce possible ? Certainement pas. Et surtout, est-ce une nécessité ?
     Il s’agit ici de transmission de connaissances, et donc d’acquisition préalable d’un savoir.
     Elargissons le champ d’action, et considérons le savoir de façon globale. Lorsqu’il désigne une science, une technique particulière, il n’y a aucun doute, leur enseignement exige d’en maîtriser le contenu et la pédagogie appropriée.
     Maintenant, revenons à la « matière » faisant l’objet de ce questionnement. Il s’agit de la connaissance de soi, abordée par cet « outil » que nous possédons tous, la conscience, et dont nous vivons l’expression au quotidien et en temps réel.
     On peut à juste titre considérer qu’il existe une science, la psychologie, qui étudie en profondeur les mécanismes de l’esprit, et que seules les personnes détentrices d’un diplôme validant un cursus dans ce domaine s’avèrent légitimes pour instruire le sujet. On peut, mais est-ce la seule voie possible ?

     Eprouver, observer et déceler les réactions de la conscience, remarquer de quelle façon elle s’apaise après un trouble, développer une pratique permettant de supporter avec calme et sérénité les vicissitudes de l’existence, constater que ce changement de niveau de conscience utilise des aptitudes que chaque être possède en lui-même (respiration, attention), tout cela peut éclore en soi, en tous lieux, et à l’écart des « temples » universitaires.

     Puis, le manifester, être avant de transmettre. Insister sur la volonté personnelle et le libre arbitre. Alors, cela peut devenir cohérent pour autrui, mais n’acquiert véritablement de sens que si l’assimilation s’accomplit.

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