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06/03/2012

85. Le principe d’indétermination au secours de la compréhension

          Texte lu




     Allez, encore un peu de physique ? C’est pour la bonne cause !
     Qu’est-ce que le principe d’indétermination ? Un fondement énonçant les bases de la mécanique quantique, formulé en 1927 par le physicien Werner Heisenberg. Il s’applique donc aux objets du monde atomique et s’exprime ainsi : on ne peut connaître simultanément, et de façon aussi précise que possible, deux propriétés physiques complémentaires d’une particule. Par exemple, sa vitesse et sa position. Rapporté à la physique classique, celle qui décrit les phénomènes macroscopiques (à notre échelle d’observation), ce principe semble absurde : on peut connaître rigoureusement la position et la vitesse d’un corps en mouvement. Et bien aux niveaux fondamental et infinitésimal, ce n’est pas possible : la justesse d’une donnée augmente l’indétermination de la mesure sur l’autre paramètre.

     Cela semble bien éloigné des sujets habituels traités ici, et particulièrement sur celui de la compréhension. On est allé très loin, il va falloir revenir très vite !
    
     S’exerçant à l’attention et à la respiration consciente, on constate une diminution des pensées parasites. Mais quel que soit le niveau atteint dans cette démarche, l’on s’aperçoit qu’elles ne disparaissent jamais totalement, et sur une période aussi longue que l’on souhaite (on se rapproche !). Un « bruit de fond » ténu, subsiste. Rien de plus naturel après tout, il s’agit du cerveau qui maintient présente l’activité de la conscience ordinaire, même en retrait.

     Il est possible de faire un parallèle entre le principe d’indétermination, applicable aux objets infinitésimaux, et ces  « résidus » de la pensée.
     Plus la conscience attentive s’exerce, plus le nombre et l’efficacité des pensées perturbatrices s’atténuent, sans jamais disparaître totalement.

     Ainsi, une pensée importune peut surgir à tout instant, puis captiver suffisamment l’attention afin d’envahir tout le champ du mental, susceptible d’aboutir à des actes inconsidérés.
     Saisissant toute la portée de  ce « principe », on devient à même d’appréhender les difficultés éprouvées par les personnes engagées dans une réforme intime : maintenir le cap, ne pas succomber aux assauts de la conscience émotionnelle toujours vigilante, même tapie durant le maintien de l’attention.


     Cela devrait nous animer d’une inlassable compréhension envers autrui. On y est arrivé finalement ! 

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