Texte lu
Dans un souci de synthèse maladroite, ou par ignorance, il
semble normal de réunir ces deux concepts : la vie et l’existence. Mal
nous en prendrait car de la peur surgir un mal-être chronique.
Cela aurait pu être un cri émanant du plus profond de
l’être, mais ce ne fut que l’exhalaison d’un soupir empli de lassitude :
« A quoi bon de vivre cette existence… »
La vie, par nature et par essence, représente les
différentes manifestations du phénomène vital, regroupées dans plusieurs
règnes, et une multitude d’espèces incluant l’être humain. L’existence diffère
radicalement, pour l’être humain, on peut la définir comme l’expression
particulière d’un niveau de conscience.
Les humains sont des êtres sociaux, de nature grégaire. Ils
se regroupent et créent des structures adaptées à leurs besoins, ainsi naissent
et se développent les sociétés.
Si, à l’origine, les modèles sociaux se multiplient, les
interactions qu’ils subissent vont tendre à l’unification. Tout cela est
facilité par l’irrésistible inclination des groupes de personnes à déléguer les
compétences et les pouvoirs sur quelques individus : ainsi naissent les
partis politiques, les gouvernances et la représentativité.
Ces modèles sociétaux, s’ils ne sont pas immuables (quelle
construction humaine pourrait prétendre l’être ?), perdurent néanmoins à
l’échelle individuelle et même générationnelle. Après, ne s’agit-il pas, à
l’origine, de pérenniser un système afin qu’il offre la stabilité économique et
institutionnelle nécessaire au progrès et à l’épanouissement des citoyens
l’ayant adopté.
Le problème apparaît dès les premières déviances observées,
contenues de fait dans ses fondations, le modèle sociétal s’articule en effet
autour de deux concepts majeurs : le matérialisme et le consumérisme, qui
enfanteront l’affirmation de soi.
Or cet attelage et sa progéniture, lâchés tels des loups
affamés dans un enclos aux ressources limitées, ne peuvent qu’occasionner la dévastation et des inégalités
grandissantes.
D’où la détresse exprimée par tous ceux qui se retrouvent
délaissés sur le bord de la route, et s’en prennent, en ultime recours, à ce
qui les mena ici : la vie !
Or, l’existence et la vie sont un peu comme les parties
émergées (un dixième) et immergées (neuf dixièmes) de l’iceberg.
Expérimentant le plus souvent à la surface des choses, on
finit par oublier, on l’on n’en a jamais eu connaissance, que l’essentiel se
trouve « sous nos pieds », bien qu’a priori toute l’activité utile
nous soit restituée par nos sens et la conscience réflexive.
Transposons et prospectons plus avant : si l’existence
(la partie émergée) résulte bien de la conscience, elle ne la limite en rien
pour autant car celle-ci contient tout l’édifice.
Alors, tels des explorateurs, partons à la recherche de prodigieuses découvertes, celles qui dorment en nous et qui n'attendent qu'on les réveille. Pour cela, on détient déjà les outils nécessaires : libre arbitre, volonté et attention. Alors il nous appartiendra de réconcilier et d'unifier l'existence et la vie !
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