Texte lu
Le jeu politique s’inscrit totalement dans la conscience
émotionnelle, car elle utilise complètement les ressources de l’intellect pour
parvenir à ses fins (établissement de la trame architecturale :
représentation, réseaux, institutions) et conserver le contrôle de l’ensemble.
La politique déploie et entretient les liens unissant les
personnes impliquées dans cette structure : les acteurs comme les
spectateurs.
Examinons l’évolution plausible du « spectateur ».
Après tout c’est lui, en tant qu’unité emblématique et reproductible à l'envi,
qui assure par son implication la réalité et l’emprise de ce système.
Commençons par poser les bases en définissant le
« spectateur » : toute personne évoluant en dehors de tout
organisme ou mandat politique, cela inclut donc : les militants non
rémunérés, les adhérents, les sympathisants et les électeurs.
Trois étapes peuvent accompagner le parcours politique de
ces personnes : le désir de s’impliquer dans ce « jeu », la
déception, le rejet et l’immobilisme.
Le désir exprime une émotion à la base, même affublée d’une
autre dénomination comme la « conviction ».
Lorsque la déception s’installe, elle conduit souvent au
rejet une fois l’amertume dissipée.
Mais tout cela peut conduire à l’immobilisme. En effet, la
classe politique, désormais honnie, ne portait-elle pas en elle les solutions
et les espoirs susceptibles d’améliorer le quotidien existentiel ? On se
sent dès lors abandonné, orphelin !
Tant que la conscience émotionnelle maintient son emprise,
faisant son miel de toutes ces phases successives, il n’y a pas de solutions possibles. Les
personnes concernées restent prisonnières de l’ornière mentale qu’elles ont
elles-mêmes créées, incapables de se reprendre en main, de rechercher et
d’appliquer des résolutions qui, à partir du libre arbitre et de la volonté,
les libéreront de cette servitude mentale. Ce même libre arbitre qui dirigea
leurs pas sur les sentiers de la politique.
Cela ne vaut-il pas la peine, cette fois, de déployer son énergie en direction du recentrage ?
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