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10/11/2011

172. Mise en résonance vibratoire


Texte lu


Il parlait vite ; il avait beaucoup à dire ; ce n’était pas facile car il se confondait en excuses pour des propos récents qu’il regrettait d’avoir exprimés.

La réaction première fut d’affirmer qu’il n’y avait aucun problème, que des excuses n’étaient pas nécessaires, mais les mots émis pour le dire furent à peine entendus, ne parvinrent pas à surmonter le flot de paroles déversées ; il fallait que cela sorte, la meilleure posture restait l’écoute.

Une situation courante entre personnes qui se fréquentent régulièrement, ou se connaissent de longue date.

Cette situation baigne dans le « subjectif » le plus banal, tentons alors une approche « objective » des faits. Cela conduira peut-être vers de nouveaux chemins, plus agréables à emprunter ?

Pourquoi entendons-nous les sons qui nous entourent ?

Par la vibration du milieu qu’ils provoquent en s’y propageant.

En effet, le son est une onde (on parle d’onde sonore) qui a besoin d’un milieu de propagation (air, eau, matériaux...). Si l’on se trouve dans le milieu de diffusion d’où l’émission sonore a lieu, et à une distance où la perception reste possible, le son est entendu.

Mais en l’absence d’un milieu propice, comme le vide, l’onde sonore ne peut se propager et parvenir jusqu’à l’auditeur.

On peut donc résumer ainsi les éléments nécessaires à l’expérience acoustique :

     - Emission d’un son sous la forme d’une onde.

     - Milieu de propagation, que l’on nommera « champ ».

     - Mise en vibration du milieu par l’onde.

     - Résonance avec la vibration et perception.

Cette expérience, qui relève de la physique des ondes, peut ainsi être décrite objectivement.

Revenons à la scène initiale, et voyons comme il est possible de l’interpréter selon des critères similaires.

Faisons alors l’hypothèse de l’existence d’un champ informationnel produit par les consciences.

- Emission : à partir de la conscience, une information est produite, éventuellement imprégnée émotionnellement.

- Milieu de propagation : le champ informationnel.

- L’information passe d’une conscience à une autre (par exemple, dans le cas d’un dialogue) et, selon sa nature, peut être enveloppée d’une charge émotionnelle.

- Il y a alors résonance par mise en vibration lorsque l’une au moins des personnes impliquées déploie un potentiel émotionnel suffisant.

La mise en vibration :

Elle nécessite certes l’intervention de la conscience émotionnelle, mais reste dépendante du libre arbitre et de la volonté de la personne qui vit cet état particulier.

Si l’attention se maintient, l’émotion, même ressentie, ne troublera pas l’attitude initiale, elle restera en condition rudimentaire, incapable d’interférer.

C’est comme si le champ informationnel filtrait l’information, la délestant de son contenu émotionnel.

L’appréhension et la connaissance du monde passent par la conscience, sans elle, plus rien n’existe car plus personne ne peut vivre et manifester ce qui EST.

La conscience possède des états, et celui qui caractérise la conscience globale de l’humanité est de nature émotionnelle, cela explique l’emprise sur le monde des inégalités, de la violence et de  la misère.

Alimenté par la quasi-intégralité de l’humanité, le champ émotionnel peut ainsi maintenir sa puissance et son ascendant sur chaque être lorsque la vigilance se relâche.

Par ailleurs, si l’on n’y prend garde, que l’on se laisse accaparer par des propos émis sous l’impulsion de la conscience émotionnelle, on renforce ce champ global destructeur en y participant volontairement.

Que faire ?

Les religions invoquent la notion de pardon, qui repose entièrement sur le principe d’action et de réaction, et donc très sensible aux interactions émotionnelles.

Pourquoi ne pas essayer la compréhension, première phase d'une certaine façon d'être, s'appuyant sur quatre principes : comprendre, accepter, s'adapter, ne pas juger.



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