Texte lu
Il
parlait vite ; il avait beaucoup à dire ; ce n’était pas facile car
il se confondait en excuses pour des propos récents qu’il regrettait d’avoir exprimés.
La
réaction première fut d’affirmer qu’il n’y avait aucun problème, que des
excuses n’étaient pas nécessaires, mais les mots émis pour le dire furent à
peine entendus, ne parvinrent pas à surmonter le flot de paroles
déversées ; il fallait que cela sorte, la meilleure posture restait
l’écoute.
Une
situation courante entre personnes qui se fréquentent régulièrement, ou se
connaissent de longue date.
Cette
situation baigne dans le « subjectif » le plus banal, tentons alors
une approche « objective » des faits. Cela conduira peut-être vers de
nouveaux chemins, plus agréables à emprunter ?
Pourquoi
entendons-nous les sons qui nous entourent ?
Par
la vibration du milieu qu’ils provoquent en s’y propageant.
En
effet, le son est une onde (on parle d’onde sonore) qui a besoin d’un milieu de
propagation (air, eau, matériaux...). Si l’on se trouve dans le milieu de
diffusion d’où l’émission sonore a lieu, et à une distance où la perception
reste possible, le son est entendu.
Mais
en l’absence d’un milieu propice, comme le vide, l’onde sonore ne peut se
propager et parvenir jusqu’à l’auditeur.
On
peut donc résumer ainsi les éléments nécessaires à l’expérience
acoustique :
- Emission d’un son sous la forme
d’une onde.
- Milieu de propagation, que l’on nommera
« champ ».
- Mise en vibration du milieu par l’onde.
- Résonance avec la vibration et
perception.
Cette
expérience, qui relève de la physique des ondes, peut ainsi être décrite
objectivement.
Revenons
à la scène initiale, et voyons comme il est possible de l’interpréter selon des
critères similaires.
Faisons
alors l’hypothèse de l’existence d’un champ informationnel produit par les
consciences.
- Emission : à partir de la conscience, une
information est produite, éventuellement imprégnée émotionnellement.
- Milieu de propagation : le champ informationnel.
- L’information passe d’une conscience à une autre
(par exemple, dans le cas d’un dialogue) et, selon sa nature, peut être
enveloppée d’une charge émotionnelle.
- Il y a alors résonance par mise en vibration lorsque
l’une au moins des personnes impliquées déploie un potentiel émotionnel
suffisant.
La
mise en vibration :
Elle nécessite certes l’intervention de la conscience
émotionnelle, mais reste dépendante du libre arbitre et de la volonté de la
personne qui vit cet état particulier.
Si l’attention se maintient, l’émotion, même
ressentie, ne troublera pas l’attitude initiale, elle restera en condition
rudimentaire, incapable d’interférer.
C’est comme si le champ informationnel filtrait l’information,
la délestant de son contenu émotionnel.
L’appréhension
et la connaissance du monde passent par la conscience, sans elle, plus rien
n’existe car plus personne ne peut vivre et manifester ce qui EST.
La
conscience possède des états, et celui qui caractérise la conscience globale de
l’humanité est de nature émotionnelle, cela explique l’emprise sur le monde des
inégalités, de la violence et de la
misère.
Alimenté
par la quasi-intégralité de l’humanité, le champ émotionnel peut ainsi maintenir
sa puissance et son ascendant sur chaque être lorsque la vigilance se relâche.
Par
ailleurs, si l’on n’y prend garde, que l’on se laisse accaparer par des propos
émis sous l’impulsion de la conscience émotionnelle, on renforce ce champ
global destructeur en y participant volontairement.
Que
faire ?
Les
religions invoquent la notion de pardon, qui repose entièrement sur le principe
d’action et de réaction, et donc très sensible aux interactions émotionnelles.
Pourquoi ne pas essayer la compréhension, première phase d'une certaine façon d'être, s'appuyant sur quatre principes : comprendre, accepter, s'adapter, ne pas juger.
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