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16/05/2012

14. Imprégnation de la conscience ambiante

     Texte lu



     En observant la société comme elle va : obnubilée par la matérialité et la possession, et même au-delà de ces concepts car, comment qualifier un groupe organisé dont la raison d’être finit par délaisser le capitalisme le plus âpre pour s’adonner sans réserve et sans complexe à la financiarisation à outrance de l’économie ?
     Cela est le fruit longuement mûri de l’ego, solidement planté dans la conscience émotionnelle. Pour aboutir à ce stade ultime (du moins c’est ainsi  qu’il apparaît aujourd’hui, mais demain ?...), il aura fallu plusieurs siècles depuis l’introduction de l’économie dans la société humaine. De plus, la puissance des groupes financiers est telle que l’inconscient collectif peine à imaginer qu’il puisse en être autrement.
     Puisque tout semble pouvoir s’acheter et se vendre, quel est le prix d’un être humain ? Quelques réponses possibles :
    
§         Objective (en quelque sorte) : selon le prix et la quantité des matières contenues dans le corps humain.

§         Subjective : le montant que l’on estime valoir.

§         Selon la notoriété médiatique : le baromètre de la « valeur sociale » des personnes.

     Une réponse a été omise : la question n’a pas lieu d’être.

     Cela peut-il changer ? Est-il possible de s’extirper de la conscience ambiante ?

     Y songer n’inclurait-il pas d’emblée la personne qui s’adonnerait à cette réflexion dans la catégorie des « doux rêveurs » ? Comment une telle société, puissamment ancrée dans ce mode de fonctionnement, changerait radicalement, inverserait ses valeurs en privilégiant l’être à l’avoir ?
     Il semble bien que cela n’arrive jamais ou, pratiquement et globalement, prenne des siècles avant que des réformes nécessaires à ce revirement soient engagées. Mais au niveau de la prise de conscience individuelle, il suffit d’un instant de lucidité pour accéder au changement.

     Le temps physique découpe la journée en « tranches », le temps psychologique partage les instants en impressions et sentiments.
     Si le premier mesure les étapes de la transformation sociale, celle-ci ne peut être initiée sans la résolution des empreintes psychiques laissées dans la conscience par le second.
     

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