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29/05/2012

1. Le changement de niveau de conscience : un tour de manège ?

     Texte lu




Prendre la décision de changer de niveau de conscience est déjà toute une aventure en soi ! Et s’y maintenir !...

     Il est important d’essayer de trouver ce qui crée cette résistance au changement, de l’identifier clairement pour  bien la connaître, et bien la cerner pour mieux s’y soustraire.
     La première démarche s’avère relativement aisée, il s’agit du poids des habitudes. Progressons encore un peu, d’où proviennent ces habitudes ? De l’éducation, du conformisme. Un petit effort, une adhésion à quoi ? Et qu’est-ce qui l’entretient ? Là aussi, la réponse est facile : la société dans laquelle nous vivons, et qui impose ses règles et ses valeurs.
     Ce n’est pas toujours directif et douloureux, cela peut même être très agréable, jouant sur toute la palette des sensations et des émotions. Faut-il donc s’y soumettre ? S’y conformer ?

     Pour répondre par soi-même à une telle question de fond, il convient de prendre suffisamment de recul afin d’observer objectivement ce que cette société a « dans le ventre », quelles sont les vertus qu’elle promeut véritablement, quels types de relations sociales encourage-t-elle ? Que signifie « réussir » dans cette société ?
     Un scoop de dernière minute : les médias, et particulièrement la télévision et ses programmes, facilitent grandement les réponses à cette question fondamentale !

     Si l’on est suffisamment lucide, la compréhension se manifeste aisément sur l’objectivité des faits : un fossé sépare les valeurs prônées par la société actuelle (actuelle, car rien n’est immuable, même si les racines du mode sociétal sont anciennes et profondes), et celles qui fleurissent spontanément lorsque l’on aspire et que l’on s’exerce au changement de niveau de conscience, un état qui ne serait plus dominé par les débordements émotionnels et la réflexion bornée.
     Bien-sûr, cette nouvelle aventure trouvera rapidement ses limites, notamment au sein des relations sociales et affectives. Comment résister au : « Bah alors, tu vis plus comme nous ?! » En effet, doucement mais sûrement, l’observation attentive de son environnement, le lâcher prise face aux réactions intempestives dictées par le stress, l’abandon de la compétition malsaine, tout cela se remarque, produisant d’abord des interrogations profondes dans les trois espaces consacrés, « famille, amis, travail », puis des réactions dont l’ampleur se mesure : à l’aune de la considération envers la personne engagée dans cette nouvelle conscience, et l’enracinement dans les valeurs sociétales. Il faut le savoir et en prendre la dimension.

     L’indulgence envers les personnes, et surtout les proches qui verraient d’un œil critique cette nouvelle attitude, doit être cultivée.
     En effet, la capacité d’endoctrinement, de coercition, mais aussi de séduction et de fascination de la société est telle que les personnes qui subissent son attrait sont comme embarquées dans un manège tourbillonnant (version inédite de « Mon manège à moi, c’est toi » !). En sortir avant l’arrêt relève de la prouesse...or le manège sociétal semble bien s’emballer, et ne plus vouloir s’arrêter !

     La notion de prouesse a été employée. Les personnes qui s’aventureraient dans la perspective d’un changement de niveau de conscience, à contre-courant du modèle ambiant, devraient-elles montrer des aptitudes à la performance ? Cette voie n’est-elle réservée qu’à une élite ?
     Cela serait absurde, et l’on quitterait un schéma honni (la société) pour en bâtir un autre se réclamant de critères semblables. En fait, la difficulté prend corps si l’on tente d’affronter « le monstre » ! De lutter à armes égales contre lui, c’est-à-dire en luttant pied à pied, par la pensée, la réflexion, la stratégie idéologique.
     Alors ? Alors se « poser » simplement, prendre le temps de l’observation, de l’attention, de la respiration consciente. Et là, immédiatement, on sort du « manège », sans encombres, sans heurts. Certes, sa force d’attraction est telle, que dans les premiers temps, l’on peut être « convié » à de nouveaux tours gratuits ! Ne pas fléchir, mais continuer à pas feutrés son chemin, sa voie.

     En grandissant, cette force intérieure, paisible, sereine, se parera de toutes les qualités pour, non pas s’opposer, mais annuler la force d’attraction du « manège ». Il sera possible, dans ces conditions, d’observer le « manège », de comprendre ce qu’il représente réellement, et surtout de découvrir sa véritable nature. Alors, on pourra puiser en elle des ressources pour expliquer simplement aux personnes de son entourage combien belle est cette route...

    

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