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14/05/2012

16. La propagation du changement de niveau de conscience, ou « la pierre dans le lac »

Texte lu



    


     Vouloir changer les personnes pour leur bien quoi de plus estimable à priori !


     Il semble même que l’expression « à priori » soit de trop. Est-ce certain ? Pour tenter de répondre à cette question, considérons deux éléments à propos : chaque conscience est unique, affirmation du libre arbitre.     

     Quoique nous utilisions notre conscience à chaque instant, que « nous sommes » cette conscience, celle-ci n’en demeure pas moins unique, et ce qui se passe en elle, ce qui donnera naissance à des ramifications de pensées, de sentiments et de sensations pour aboutir à la manifestation d’attitudes particulières demeure un mystère, souvent même pour la personne qui vit l’événement.
     Cette méconnaissance, salutaire par le fait qu’elle préserve l’intimité de chacun, doit nous rappeler constamment qu’il n’est pas possible de prévoir la réaction profonde à des sujétions, notamment lorsqu’elles sont susceptibles de bouleverser le comportement habituel des êtres.


     Comme « l’effet papillon » qui nous enseigne qu’une circonstance anodine en début de chaîne peut provoquer un désastre au final, les meilleures intentions du monde  à l’égard d’autrui peuvent s’avérer catastrophiques si les recommandations sont, au choix : mal interprétées, stimule des parties incontrôlées du mental, prématurées.
     A partir de ce constat, si, ayant fait l’expérience d’un changement de niveau de conscience et constaté les bienfaits ressentis, faudrait-il malgré tout renoncer à le partager ? Non, si l’on respecte rigoureusement un certain formalisme.
     Il serait bien que le partage s’inspire de l’esprit du don, et que ce dernier respecte sa nature : une offrande spontanée sans attente, dépourvue du désir de réciprocité. Mais avant de l’exprimer, il convient d’en percevoir la demande pour ne rien imposer, de ne pas vouloir faire le bonheur des personnes contre leur volonté.
     Cela repose sur la reconnaissance et le respect du libre arbitre, le véritable changement de niveau de conscience ne peut aboutir sans son affirmation.

     Voyons cela de façon imagée. A l’origine, il y a une impulsion émanant du libre arbitre exprimant le souhait d’un changement de niveau de conscience. Progressivement, celui-ci s’installe dans le mental, lui donnant une nouvelle orientation.
     L’impulsion initiale serait comme une pierre jetée au milieu d’un lac ; le changement de conscience qui s’installe et s’amplifie graduellement, les ondes circulaires qui prennent naissance et s’étendent à partir du point d’impact.
     Ce schéma, modélisé sur la physique ondulatoire pour expliquer le changement de niveau de conscience, peut être étendu à l’ensemble du processus de la pensée, de quelle façon ?
     La pensée est considérée ici comme le processus central, celui qui soutient la totalité des développements mentaux, qu’ils soient conscients ou inconscients. Un comportement, une attitude, expriment généralement la résultante de plusieurs courants de pensée que l’on assimilera à des interférences d’ondes (Fig. 1).
     Revenons quelques instants au phénomène physique des ondes. Celles-ci, lorsqu’elles interagissent, peuvent renforcer, réduire ou annuler l’amplitude (Fig. 2) des ondes associées.
     De la même façon, les pensées peuvent se mêler, se fortifier ou se contrarier. Mais contrairement aux lois  physiques, le « mécanisme » à l’origine de ces mouvements reste inconnu. Retenons l’essentiel : ne pas contraindre, même pour initier une tendance comportementale susceptible d’apporter  ultérieurement une orientation positive, car l’on ignore si la personne est prête, si son « onde de pensée » fondamentale pourra accompagner le changement proposé.
    

    


Fig. 1

Interférence d’ondes circulaires

Source image : Wikipédia












Fig. 2



Mesures d’une amplitude

Source image : Wikipédia


     La conscience individuelle se situe en moyenne à la croisée des chemins entre l’itinéraire personnel et le conformisme social. Pour l’essentiel, cette résultante entre indépendance et servitude se loge dans la conscience émotionnelle, c’est elle qui nourrit et entretient « l’onde de pensée » dominante du niveau de conscience globale de l’humanité actuelle. A la base de cette volonté, un savoir-faire : transformer la soumission en adhésion volontaire.
     Ce constat incite donc à ne pas lutter ouvertement contre ce climat mental environnant, de ne pas forcer cette « fréquence ambiante ». Pourquoi ? Une telle attitude semble paradoxale !




     Un dernier détour par la physique, c’est promis ! Agir ainsi serait comme vouloir écarter un ressort de sa position d’équilibre : plus on tire dessus, plus on augmente sa  force de rappel, et l’on obtient l’effet inverse.

     Que faire, dans ces conditions ? Essayer, au quotidien, d’être simplement une conscience émettrice dont « l’onde fondamentale » pourra générer de subtiles vibrations susceptibles d’inviter les personnes à changer par elles-mêmes.
     Etre naturellement, dans cet océan d’agitation, un îlot de tranquillité d’où seules se manifestent les ondes apaisantes de « la pierre dans le lac ».
     

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