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28/04/2012

32. La voie de moindre énergie

     Texte lu



     La voie de moindre énergie : vous connaissez ? L’observation de la nature montre qu’elle choisit les chemins les plus simples et les plus courts dans son évolution, donc les plus économes en énergie.
     En physique, on peut rapprocher ce fondement du « Principe de moindre action » : une quantité physique en mouvement possède une action optimale entre deux instants.
     Peut-on appliquer ce principe à notre manière d’être ? Est-il naturel ?
     Après tout, ne sommes-nous pas élaborés par la nature ? Quant au naturel, il semble qu’on l’ait chassé depuis longtemps...et il ne revient pas au galop ! Mais nous avons le libre arbitre, donc le libre choix de le réactiver. Voyons ce que cette voie de moindre énergie peut signifier dans notre quotidien.

     Pour en comprendre les mécanismes, l’observer au mieux, et la rendre optimale, il faut la capter en amont, d’où elle se répand depuis sa source.
     Toute action est d’abord pensée, consciente (environ 10 % du potentiel), ou inconsciente (le reste !) : c’est donc là qu’il faut agir !

     Il existe, ou bien l’on connaît pour les avoir vécus, ces instants inexprimables, indicibles et pourtant merveilleux, magiques, qui « s’imposent » par leur « douceur », souvent sans être invités, souhaités, voulus ardemment !
     Ce sont ces moments où il n’y a rien à ajouter et rien à retirer...Les effets qu’ils induisent sont tellement éloignés de la production ordinaire du mental qu’ils prennent sens après, quand disparus, ils ne subsistent que dans la mémoire.

     Serait-il possible de produire cela volontairement ? Consciemment ? Ou du moins s’en approcher ?
     On connaît bien maintenant la pratique de l’attention ou de la respiration consciente. Exerçant l’un ou l’autre, on peut éprouver le calme, la tranquillité, voire la sérénité qui en émane.
     On peut alors ressentir et apprécier cette énergie minimum.

     Mais prenons garde, la voie est étroite et la sortie de route aisée.
     L’erreur la plus commune consiste à se laisser happer par les pensées parasites, et la persévérance dans cet égarement surgit lorsque l’on veut les combattre et les éloigner par un effort de la volonté.
     Quelles en sont les conséquences ?
     L’attention se heurte aux pensées parasites, peine à s’installer, voire disparaît, laissant éventuellement place à la concentration, avide d’énergie pour se maintenir.
     Alors, cette plage de sérénité mentale se mue en champ de bataille psychique dont l’issue se solde le plus souvent par une défaite face à des forces supérieures en nombre !

     Entre les périodes d’attention ou de respiration consciente, conservons bien en mémoire ce principe de « moindre énergie », comme une balise, un phare dans la nuit susceptible de nous éclairer et nous guider sur le chemin.

     

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