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26/04/2012

34.Il ne faut pas confondre l’ego et l’ego

     Texte lu



     Enoncée ainsi, la proposition a de quoi rendre perplexe !
     Pour clarifier cette déclaration, considérons respectivement l’ego 1 et l’ego 2 pour définir ce qui les distingue. Mais juste avant cela, un concept unanimement partagé dans les domaines religieux et spirituel : l’ego est l’ennemi notoire de toute personne qui s’engagerait dans l’une de ces voies. Bigre ! Voyons immédiatement ce que l’ego recèle !

     L’ego 1 : c’est une construction mentale naturelle, élaborée, enrichie et maintenue continuellement par la conscience ordinaire (émotionnel, intellect).
     Par elle, nous acquérons une personnalité, nous existons en tant qu’entité séparée des autres membres du groupe, et développons le libre arbitre.

     L’ego 2 : c’est l’expression de cette construction mentale.
    
     Maintenant, observons les conséquences possibles d’un écart excessif dans l’expression de ces deux notions.
     Si l’ego 1 s’impose, l’affirmation de soi s’exercera au détriment de tout ce qui n’est pas « MOI ».
     Si l’ego 2 se complaît dans l’indécision et le suivisme, il donne du sens à cette citation : « Le problème, ce n’est pas la minorité qui oppresse, mais la majorité qui laisse faire ».

     Petite pause pour récapituler : l’ego 1 est inhérent à notre être, et l’ego 2 le révèle au quotidien.

     Il convient donc de faire avec...puisqu’il est impossible d’agir autrement !

     Une solution ? Puiser dans les ressources abondantes de l’ego 1, notamment le libre arbitre, pour trouver un équilibre et s’appliquer à marcher « sur un fil psychique », entre pression sociétale et discernement.

     Ce petit exercice nous aura permis de ne pas se laisser entraîner, déborder, submerger par les mots et le sens, souvent arbitraire, qu’on leur attribue de façon erronée au premier abord.

     Certes, dans un contexte évolutif élargi de la conscience, où celle-ci s’abreuverait aux sources de la compréhension et de la compassion, l’ego perdrait de sa substance, ne serait plus qu’un fil ténu reliant et distinguant les êtres, mais au sein d’une structure sociétale productiviste, consumériste et profondément inégalitaire, il reste le germe incontournable pour s’écarter de ce modèle perverti, et favoriser l’éveil d’une nouvelle conscience, universelle par nature.

     

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