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07/02/2012

113. Un départ prématuré

     111.  Des expériences de conscience, simplement




     La perte d’un enfant ou d’un proche prématurément et soudainement disparu constitue un drame personnel intense bien compréhensible. Lorsque les émotions s’estompent suffisamment, offrant un peu de répit, des interrogations en lien avec l’événement peuvent survenir : pourquoi cela ? Pourquoi si jeune ?

     Selon le sens que l’on accorde à l’existence, voici quelques éléments pour éclairer ce débat sensible.
    
§         Conception matérialiste :

Ø      La vie est une organisation bio électrochimique produisant la conscience.

Ø      Elle dépend de lois et de propriétés organiques.

Ø      Limitée dans le temps, la longévité d’une existence dépend : des prédispositions génétiques, de l’alimentation et des soins apportés au corps, à l’environnement, aux comportements personnels et aux circonstances externes.

Ø      Si toutes les données intervenant dans ces divers processus étaient connues, les probabilités événementielles deviendraient certitudes.

Ø      Intégrant tout cela, acceptant la thèse matérialiste, la séparation brutale à jamais peut affecter profondément la conscience.

§              Conception spiritualiste :

Ø      Comme les matérialistes qui étayent leurs convictions sur des bases précises, les spiritualistes en font tout autant. Mais l’on peut distinguer ici au moins deux attitudes possibles.

Ø      Tout d’abord, la croyance en un Dieu personnel et interventionniste :

v      On distinguera l’acceptation sans réserve : ce que Dieu donne, Dieu le reprend.

v      Ou l’interrogation ultime pouvant provoquer la révolte et le reniement : pourquoi Dieu, qui est Amour, permet-il cela ?

Ø      La conscience est considérée comme un principe premier, engagée dans une démarche évolutive :

v      L’être humain est une nature spirituelle faisant l’expérience de la matière.

v      Dans ce contexte, l’évènement tragique peut trouver sa place dans le développement des consciences impliquées par le drame.

     Des appréciations de l’existence bien différentes, mais qui n’empêchent pas chacun des protagonistes de ressentir et d’éprouver des sentiments similaires dans cette expérience.
     De ce rapprochement des consciences, une solution globale serait-elle susceptible de satisfaire toutes les conceptions évoquées dans ce moment particulier ? Certes, l’option spiritualiste semble plus apte à soulager en partie ceux qui ont choisi cette orientation, mais outre sa limitation, elle n’empêche pas de trébucher sur la voie de l’acceptation, et surtout procède de la conscience ordinaire, celle-là même qui produit les vagues émotionnelles responsables de la souffrance et de la détresse.

     Alors quelle perspective ? Recourir à cette capacité incluse en chaque être, quelles que soient ses convictions : l’attention.

     Pénétrant suffisamment l’espace mental, elle place en retrait la conscience émotionnelle responsable des sensations qui nous accablent, comme d’accorder aux autres le meilleur de nous-même.

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