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02/02/2012

118. Cercles d’influence et complotisme



Texte lu 



Claude : « Bonjour ! »

Patrick : « Bonjour Claude, ça faisait longtemps ! »

C : « En effet. J’ai lu ce que tu as écrit, et comme tu n’as pas abordé ce sujet, je suis venu te demander ton avis sur les "cercles d'influence" et "le complotisme", très en vogue actuellement ! »

P : « Est-ce bien raisonnable ? »

C : « Comme je le disais, c’est dans l’air du temps. »

P : « Rien n’est plus changeant que l’air du temps. »

C : « J’insiste ! Pour amorcer la discussion, je pense aux institutions suivantes, non démocratiques, et pourtant très influentes (à ce que l’on dit) dans les affaires du Monde : sommet de Davos, la Commission Trilatérale, le Groupe Bilderberg. »

P : « Bien. Si c’est un problème, il convient de le considérer globalement, et surtout d’en rechercher les racines, afin d’y appliquer une solution appropriée. »

C : « C’est la logique même : »

P : « Tu te souviens, lorsque tu jouais "aux gendarmes et aux voleurs" dans les cours de récréation de ton enfance ? »

C : « Très bien, pourtant ça ne date pas d’hier, c’était enthousiasmant ! »

P : « Surtout quand on était gendarme et que l’on attrapait les voleurs ! Et lorsqu’il était décidé de fonder un "club", limité à quelques personnes soigneusement choisies, dont on nous désignait comme chef ? »

C : « C’était véritablement grisant ! »

P : « Voilà, tout est dit sur les fameux « cercles d’influence » ! Le reste n’est qu’une question de niveau : ils s’exercent dans la "cour de récréation du Monde ! " »

C : « Oui, mais les conséquences s’avèrent disproportionnées entre de simples jeux d’enfants et les décisions occultes, nées dans le secret de réseaux d’influence, qui contraignent la destinée des peuples et des Nations ! »

P : « Certainement, mais ce qui permet cela, ce qui lie les jeux innocents des enfants aux intrigues et aux décisions émanant des cercles du pouvoir, qu’il soit occulte ou public, procède d’une source unique... »

C : « Attends, laisse-moi deviner : la conscience émotionnelle ? »

P : « Bravo ! Mais aussi celle-là même qui, à l’œuvre chez les personnes en subissant les conséquences, autorise cet asservissement. »

C : « Donc, nous avons identifié la racine du problème, le centre stratégique déployant cette manière d’être de la petite enfance aux arcanes feutrés du pouvoir ! »

P : « Le niveau de conscience. »

C : « Et la solution ? »

P : « Disons, une solution possible. »

C : « Oui, restons modestes ! »

P : « Travailler sur la conscience... »

C : « ...la conscience globale ? »

P : « Le niveau de conscience global n’est que la somme, la résultante de celui de chaque conscience individuelle. Mais il importe que le mouvement prenne forme à la base. »

C : « Pourquoi ? »

P : « C’est comme pour un orchestre : au tout début, le premier violon joue la note "la" sur laquelle tous les instrumentistes s’accordent. Certes, le chef d’orchestre fait le lien, permet à l’ensemble d’interpréter convenablement les compositions musicales, mais seul, il serait bien dépourvu. Et l’on n’imagine guère d’excellents musiciens d’être dirigés par un chef déplorable ! »

C : « Mais ce n’est pas facile d’initier un sursaut de conscience provenant de la base. »

P : « Non, et pour plusieurs raisons : trop occupé par la vie sociale, insuffisamment informé, accaparé par la conscience émotionnelle. Ces trois éléments, non limitatifs, témoignent largement de la difficulté de l’entreprise, de l’envergure du problème ! »

C : « Sans oublier le refrain : "A leur place, j’en ferais autant !", né de l’envie et de la cupidité. »

P : « Qui, ne l’oublions pas, proviennent d’un manque de connaissances, et d’un mental submergé par des vagues émotionnelles. »

C : « C’est vrai, je me suis laissé emporter et j’oubliais ce principe fondamental : "Comprendre et ne pas juger". Mais bon, ça peut prendre du temps ! »

P : « assurément. Depuis l’époque de Cro-magnon, le cerveau mammalien, siège des émotions, n’a guère évolué. Ces dernières sont même renforcées par le cortex (réflexion, intellect) : publicité, média, l’air du temps (comme tu l’invoquais) nous incitant à rechercher et vivre pleinement nos émotions. »

C : « Du pain et des jeux ! »

P : « Cela non plus n’a pas changé, bien au contraire ! »

C : « Et alors ? »

P : « Si l’on a la chance de se sentir concerné par la connaissance de soi et le changement de niveau de conscience, oeuvrer patiemment au quotidien et partager. »

C : « De quelle façon ? »

P : « La plus importante : être. »

C : « C’est tout ? »

P : « C’est déjà beaucoup ! Cette transformation intérieure induit une capacité d’attention et d’écoute. Sans jamais imposer, elle respecte la personnalité et le temps de chacun.

C : « Et attendre patiemment que la "masse critique" soit atteinte, provoquant le basculement, signant l’émergence d’une nouvelle conscience ? »

P « Etre pour  faire naturellement les choses, sans attente. »

C : « D’accord, mais en attendant, que proposer ? Que dire ? Sachant que l’on ne verra sûrement pas la mutation espéré. »


P : « D’observer en soi les effets du changement de niveau de conscience : comment la connaissance de soi défait peu à peu les liens émotionnels qui nous entravent, créant souffrances et dépendances. Puis, apprécier cette liberté intérieure retrouvée. »

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