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05/02/2012

115. Si j’avais su avant...

     Texte lu




     « Si j’avais su à ce moment-là ce que je sais maintenant ! »
     Un refrain récurrent ! Pourquoi cette réflexion ? Est-ce important ? Cela fait deux questions. Essayons d’y apporter deux réponses !

     Pourquoi ? L’éducation et le modèle sociétal.
     Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à nous comporter d’une certaine façon, à bien faire. Et cela se poursuit pratiquement tout le long de l’existence, couvrant des niveaux et des domaines les plus variés : scolarité, activités professionnelles, relations sociales.
     Mais suivre ce chemin balisé ne suffit pas, il convient d’en être convaincu pour répliquer le modèle présenté, et plus encore, le transmettre aux générations suivantes, assumant pleinement le rôle d’éclaireur.
     Pour permettre et susciter l’engouement, un système habile de notations, d’appréciations et de récompenses balisent le chemin, et peu de structures y échappent : bulletins scolaires, salaires et primes, responsabilités sociales et reconnaissances, jusqu’au prix Nobel !
     C’est le bon côté de la médaille, mais elle possède aussi son revers : l’échec, l’amertume de la défaite, la sanction.
     Un conditionnement en règle, bien ancré dans les mémoires individuelles et collectives, responsable du formatage des esprits. Alors, la tache sur la page du « livre de l’existence », ou le déficit dans le « bilan comptable de l’ego », rappelle le manquement, l’erreur que rien ne semble pouvoir effacer complètement.

     Est-ce fondamental dans une vie ?
     Si l’on considère que la conscience doit se plier à toutes ces règles et satisfaire au modèle sociétal : oui !
     Mais au-delà de ce conformisme ordinaire, s’agit-il d’un exemple adéquat ? Une réponse évidente consiste à observer l’état du Monde et le sort global de l’humanité : certes d’indéniables progrès ont été, et sont toujours réalisés pour améliorer la condition humaine, l’histoire politique,  économique et sociale en témoignent ; mais d’effroyables inégalités persistent, générant souffrances et pauvreté, une tendance difficile à éradiquer dans un contexte concurrentiel et mondialiste favorisant les rivalités, l’individualisme, l’affirmation de soi.
     Jetant un regard lucide sur la situation et replaçant la conscience au coeur de l’existence : quelles conséquences possibles ?
     Face aux comportements erratiques, voire aux turpitudes passées, la conscience s’interroge, si l’on regrette à l’évidence de ne pouvoir modifier le cours des évènements révolus, deux opportunités magnifiques s’offrent sans retenue : se départir du poids lancinant des remords, apprécier la légèreté d’esprit retrouvée et muer le fardeau mental en énergie porteuse d’un changement de niveau de conscience.

     Pour manifester cela, il convient d’effectuer le premier pas libérateur, d’apporter la première goutte d’eau du futur océan ; une attitude libératrice pouvant émerger à tout moment de l’existence, selon ses capacités physiques et mentales. Il peut  s’agir simplement  d’une nouvelle façon d’être, de percevoir et de ressentir, sensible à soi-même, ouvert à  autrui.

     Cette émancipation commence par la compréhension qu’aucune force de l’univers ne peut faire que ce qui fut ne l’a jamais été,  mais que le changement survient quand on le souhaite, porteur de résolutions nouvelles, apte à rompre les anciennes servitudes, les inhibitions actuelles et vivaces.

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