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27/02/2012

93. L’attention transforme-t-elle en monstre froid ?

          Texte lu




     Cette remarque émerge quelquefois lorsque l’on décrit ce qu’est l’attention, et notamment ses effets sur la conscience émotionnelle, car placer les émotions en retrait conduirait irrémédiablement à l’insensibilité totale. Est-ce certain ? Observons pour cela ce qui distingue une personne animée par la compassion, d’une autre mue par l’attention.
     La compassion crée une affectivité pour la souffrance d’autrui, ou empathie. Ces deux états incitent donc à aider spontanément les personnes en difficulté, et l’on peut suggérer la présence d’émotions à l’origine de cette implication.
     Une personne attentive comprend la situation par l’ouverture optimum du champ de conscience et l’afflux de perceptions. Une aide directe se manifeste si celle-ci s’avère efficace et possible.

     L’attention ne prédispose pas à l’impassibilité. Mais ce n’est pas la vague émotionnelle qui, se répandant des êtres en demande vers l’observateur (trice) qui provoque l’intervention, avec ses conséquences possibles (perte de moyens), mais la compréhension lucide des événements : de conscience à conscience, sans emprunter le filtre de de l’intellect ou de l’émotionnel.

     On sait que la plupart des phénomènes régis par les lois de la physique quantique ne trouvent pas de correspondance dans le monde macroscopique où règne la physique classique. Essayant malgré tout de donner une idée transposable et compréhensible à notre monde, les expériences de pensées, images et comparaisons sont appelées à la rescousse, sans pour autant exprimer fidèlement le formalisme quantique, cantonné dans un espace-temps mathématique circonstancié.

     Il semble qu’il en soit de même lorsque l’on veut expliquer l’expression et les effets de l’attention selon les facultés de la conscience ordinaire (émotionnel, intellect). Qu’importe, seul compte le résultat et ses conséquences.

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