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28/02/2012

92. Le problème là où il se trouve

          Texte lu




     Lorsque l’on envisage un problème, on peut le situer dans l’espace et dans le temps, il se trouve donc bien localisé.
     Mais pour l’essentiel un problème doit être résolu ou intégré, et passer au tamis de la conscience, c’est la conscientisation du problème ou la manifestation du paradoxe : la conscience est une, mais les réactions multiples.

     Ecartons les situations extrêmes pour ne conserver que les tracasseries moyennes, mais qui rassemblent la quasi-totalité des difficultés à surmonter, et suivons-en la trame, ou comment une situation se mue en problème.
     L’un des premiers ingrédients se dispute entre la contrariété et l’insatisfaction. Ce sentiment accompagne souvent la survenue d’une difficulté à laquelle nous sommes confrontés, sa signature émotionnelle en quelque sorte.
     Ce ressenti s’obstine à nous faire trébucher, à manquer deux étapes indispensables au traitement du problème : comment le résoudre, ou de quelle façon s’y adapter et vivre avec. Ne parvenant à satisfaire la condition appropriée, on risque la claustration psychique ou la fuite éperdue dans des activités d’abord dérivatives, puis addictives dans la durée.

     Ne voulant pas céder au fatalisme, décision est prise d’emprunter la voie volontariste, celle qui s’atèle à la difficulté même.
     Revenons à la méthodologie initiale, cerner au plus près les obstacles. Quel que soit le nom qu’on lui donne : insatisfaction, contrariété, mécontentement, tracas, irritation, cette affection sature le mental de pensées parasites, laissant peu ou pas de place pour une réflexion claire et lucide, susceptible de dégager et d’appliquer des solutions.
     Que faire ? Essayer de se recentrer par différents moyens : attention, respiration consciente, marche, exercices physiques, douche...Enfin, toute pratique capable d’apaiser le mental, lui redonnant ainsi les moyens de gérer la difficulté présente.


     Lorsque le problème apparaît plus clairement, débarrassé de ses harmoniques obsédantes et envahissantes, il convient de l’observer explicitement afin de l’accepter, le comprendre et adopter une posture adéquate : celle qui permettra, selon le cas : de le résoudre définitivement, d’en atténuer les effets, ou de vivre avec si l’on ne peut l’éradiquer, de desserrer suffisamment les liens qu’il nous applique pour « respirer » convenablement et profiter de ce surplus « d’oxygène » afin de regagner l’énergie permettant de s’en accommoder.

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