Texte lu
Voici une réflexion récurrente glanée dans les derniers salons où l’on cause, des salons à connotations matérialistes, mais pas seulement. Lorsque l’on aborde le sujet de la finitude, elle se traduit par cette affirmation : « Mourir, d’accord, mais le plus tard possible ! ». Puis l’on rajoute, doutant de rien : « Et en bonne santé ! ».
Et si l’on analysait ce propos ?
Dans sa forme complète, il contient deux
souhaits : la longévité associée à une santé florissante.
Eludons l’aspect physique que se disputent
la génétique et l’hygiène de vie pour s’attarder sur la durée de vie.
Miser uniquement sur la longévité
suppose :
§
que toutes les existences se valent ;
§
qu’une année égale une année.
Pour soutenir cela, il faut délaisser
toutes les réflexions sur le sens et la nature de l’existence, afficher une
posture de comptable face aux années qui défilent.
Bien sûr, la mort est un fait inéluctable,
et la seule réponse consiste à s’y confronter le plus tard possible, avec un
corps relativement vigoureux. Dans l’attente, on va s’employer à en profiter le
plus possible.
Cela ne rappelle-t-il pas quelque
chose ? Mais oui, la conscience émotionnelle qui s’impose et dicte sa
loi !
Et si l’on reprenait sans cette
injonction. La conscience émotionnelle reste toujours présente, cerveau oblige,
mais en retrait sous l’effet de l’attention.
Alors l’existence se vit au présent,
développant ce que l’attention observe et décèle, accordant pensées, paroles et
actions vers la compréhension des êtres et du monde.
Et où se loge la réflexion initiale, fruit
de cette thématique ? Quelque part, en sommeil dans un recoin de la
conscience ordinaire.
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