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12/03/2012

79. Le temps comme seule limite ?

          Texte lu



     Le temps physique est bien défini, et chaque journée nous offre vingt-quatre heures.
     Dans ce créneau, nous devons insérer : des activités régulières liées aux nécessités physiologiques (sommeil, nourriture), les obligations sociales (études, travail, échanges sociaux...). Une fois cela accompli, les envies peuvent se partager les heures disponibles.
     Le cadre semble dès lors bien défini : il n’y a pas d’ambiguïtés sur la dimension temporelle, et l’envie se conçoit comme la réalisation de désirs.

     Peut-on en rester là ? Plus rien n’a-t-il été omis ? Si, l’essentiel : la conscience, et notamment son état particulier.
     En effet, chaque acte, toute velléité constitue l’aboutissement d’une pensée préalable, et celle-ci doit trouver un espace disponible d’où elle puisse naître et se développer. Or, cela n’est possible que si l’espace mental nécessaire à ce développement ne soit pas le siège d’autres pensées intrusives et parasites, notamment émotionnelles, dont la capacité à se propager et envahir toutes la conscience n’est plus à démontrer.
      Lorsqu’il en est ainsi, le critère temporel n’intervient plus, de même que l’intérêt porté à quelques activités que ce soient : il y a renoncement après l’incapacité d’en provoquer l’amorce.

     Dans cette situation, nous sommes seuls responsables, provoquant la  cause, en vivant les effets.
     Mais cela s’étend aisément aux interactions sociales où, saturés par la conscience émotionnelle, nous n’accordons pas à notre entourage, et par extension à autrui, la présence, l’écoute, l’aide.

     Est-il possible d’agir différemment ? Oui, à condition d’appréhender le problème à la source.
     Comme pour un fleuve débutant par un filet d’eau, il est plus facile d’opérer en amont, plutôt  que de faire face à un déferlement tumultueux.

     Ainsi, dès l’apparition des premières pensées parasites, il convient d’user de l’attention ou de la respiration consciente pour endiguer le flux. S’employant ainsi, on découvrira dans la conscience des ressources insoupçonnées pour mener à bien et gérer au mieux l’espace, le temps et les relations.

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