Texte lu
Maître et disciple, un duo bien connu en matière de spiritualité, et tellement intégré qu’il semble insurpassable, notamment pour la personne qui suit les enseignements prodigués.
En est-il véritablement ainsi ? La
connaissance diffusée dans ce contexte particulier est-elle à sens unique ?
Et doit-elle nécessairement emprunter ce canal particulier ?
Une connaissance unilatérale ?
Il y aurait celui qui sait (le maître), et
celui qui ignore (le disciple), ou comment une tradition séculaire s’impose,
laissant tout autre terrain en friche.
Pourtant, le disciple, par ses
interrogations, ses doutes et son évolution psychique, oblige le maître à
réfléchir, à développer des intuitions pour satisfaire toutes ses
demandes : le savoir diffuse sur cet ensemble.
De plus, la transmission des connaissances
doit satisfaire deux buts essentiels : éveiller et rendre libre.
L’éveil apporte la capacité de découvrir
sa véritable nature, celle de la conscience unitaire qui demeure et perdure
au-delà des apparences et des modèles imposés, en elle la véritable liberté se
manifeste.
Pour parvenir à cela, il convient de se
détacher des liens émotionnels traditionnels qui, dans cette relation, peuvent
être très puissants. Lorsqu’il les reconnaît, le disciple peut, et doit s’en
affranchir, réalisant une double libération : la sienne, et celle de son
« maître » qui peut s’en nourrir.
Ceci accompli, la relation
« maître-disciple » retrouve sa véritable voie, son sens
premier : une volonté bienveillante d’échanger et de partager comme le
font de vieux amis.
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