Texte lu
Que faire si l'on nous apprenait que nous ne disposions plus que de 24h à vivre ?
Passer ce temps avec les personnes que
l'on aime, mais taraudé par l'échéance ?
Faire ce dont nous avons le plus envie,
sacrifier une dernière fois à nos désirs les plus ancrés en nous ?
Tout cela participe de la conscience
émotionnelle. Se plonger à corps perdu pour satisfaire ses passions les plus
intenses peut certes étourdir la conscience un moment, mais l'angoisse,
amplifiée par l'échéance fatidique, ne manquerait pas de la raviver, laissant
un goût plus amer encore après l'assouvissement.
Confronté à un tel scénario, ne serait-il
pas envisageable de « ne rien faire » ? Plus précisément,
d’apaiser le mental afin qu’il restreigne la production de pensées fixées sur
cette finalité. Par exemple, partager dans le silence et l’attention la
compagnie des personnes aimées, ou, si l’on est seul, induire ce calme
intérieur en soi. Plus facile à dire qu’à faire ! Même si cela aurait pour
conséquence de dissoudre les vagues émotionnelles et le temps.
Bien sûr, nous savons que la vie est
limitée, qu’il s’agit là du cycle de l’existence encadré par le temps. Mais,
confronté soudainement à cette prédestination, sans perspective aucune de la
différer, verrait se profiler le plus souvent l’ultime révolte.
Mais ce comportement, cette posture consentante commandée par l’extrême conjoncture, ne serait-il pas envisageable de le manifester au quotidien, simplement, sans la contrainte fatidique ?
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