Texte lu
Allez, encore un peu de physique ? C’est pour la bonne cause !
Qu’est-ce que le principe
d’indétermination ? Un fondement énonçant les bases de la mécanique
quantique, formulé en 1927 par le physicien Werner Heisenberg. Il s’applique
donc aux objets du monde atomique et s’exprime ainsi : on ne peut connaître
simultanément, et de façon aussi précise que possible, deux propriétés
physiques complémentaires d’une particule. Par exemple, sa vitesse et sa
position. Rapporté à la physique classique, celle qui décrit les phénomènes
macroscopiques (à notre échelle d’observation), ce principe semble
absurde : on peut connaître rigoureusement la position et la vitesse d’un
corps en mouvement. Et bien aux niveaux fondamental et infinitésimal, ce n’est
pas possible : la justesse d’une donnée augmente l’indétermination de la
mesure sur l’autre paramètre.
Cela semble bien éloigné des sujets
habituels traités ici, et particulièrement sur celui de la compréhension. On
est allé très loin, il va falloir revenir très vite !
S’exerçant à l’attention et à la respiration
consciente, on constate une diminution des pensées parasites. Mais quel que
soit le niveau atteint dans cette démarche, l’on s’aperçoit qu’elles ne
disparaissent jamais totalement, et sur une période aussi longue que l’on
souhaite (on se rapproche !). Un « bruit de fond » ténu,
subsiste. Rien de plus naturel après tout, il s’agit du cerveau qui maintient
présente l’activité de la conscience ordinaire, même en retrait.
Il est possible de faire un parallèle
entre le principe d’indétermination, applicable aux objets infinitésimaux, et
ces « résidus » de la pensée.
Plus la conscience attentive s’exerce,
plus le nombre et l’efficacité des pensées perturbatrices s’atténuent, sans
jamais disparaître totalement.
Ainsi, une pensée importune peut surgir à
tout instant, puis captiver suffisamment l’attention afin d’envahir tout le
champ du mental, susceptible d’aboutir à des actes inconsidérés.
Saisissant toute la portée de ce
« principe », on devient à même d’appréhender les difficultés éprouvées
par les personnes engagées dans une réforme intime : maintenir le cap, ne
pas succomber aux assauts de la conscience émotionnelle toujours vigilante,
même tapie durant le maintien de l’attention.
Cela devrait nous animer d’une inlassable
compréhension envers autrui. On y est arrivé finalement !
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