Texte lu
Prier, c'est solliciter une demande, pour soi ou pour les autres, même lorsque l'on se borne à dire : « Mon Dieu, que ta volonté soit faite ». Nous sommes toujours dans un processus d’invocation, d’intercession auprès d’une entité, quelle qu’elle soit.
On peut distinguer trois formes de
prière : l’action, la parole et la pensée.
La première expression étonne a priori, et
demande quelques explications. Il s’agit de considérer l’action comme la
manifestation concrète d’une aspiration spirituelle : les actions
deviennent des offrandes, le corps se fait prière.
La parole est une évidence, les mots ont
un sens, en l’occurrence ici, signifier une requête, qu’elle soit personnelle
ou non.
La pensée : c’est le média originel,
l’élément rassembleur qui sous-tend l’ensemble, définit le cadre et choisit
l’expression.
Mais la prière, quelle que soit son mode,
procède d’une volonté, elle s’inscrit complètement dans le schéma d’action et
de réaction, bien ancrée dans la conscience ordinaire, reflet puissant de sa
dimension émotionnelle : exaucée, on exulte, déclinée, on désespère.
Doit-on, dès lors, cesser de prier, renoncer à ses effets, son espérance et se
résigner ?
Cela résulte d’un choix personnel dans
lequel il convient de ne pas interférer.
Alors ? Simplement exprimer le fait
que l’attention peut être considérée comme une forme de prière.
Elle purifie le mental des affres de la
conscience émotionnelle, donne la capacité d’entretenir une relation véritable
entre les êtres, sans calcul ni intérêt, manifeste ce lien fondamental :
la conscience, une et indivisible.
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