Texte lu
On connaît, ou non, la réponse de Staline à Laval qui lui demandait de respecter les libertés religieuses dans son pays : « Le Pape, combien de divisions ? ». Il s’agissait là de compagnies et d’armements militaires. Ceci pour replacer cette citation dans son contexte original.
Concernant la vie sociale, cela s’entend
en matière de séparations : le morcellement des activités, des
comportements, des manières d’être et de penser au quotidien.
Toutes ces attitudes sont censées définir,
donner du sens à l’existence. Mais ne participeraient-elles pas plutôt à
l’éparpillement de ce qui constitue l’unicité de l’être, sa nature
profonde ?
La question posée, il convient de préciser
ces éléments abordés.
Les divisions qu’elles sont-elles ?
Les classes sociales, les engagements (politiques, philosophiques,
religieux...), les affiliations (jeux, loisirs...). On peut même y adjoindre la
famille, qui certes provient d’une fonction biologique, mais s’inscrit
également dans un cadre législatif évolutif.
Toutes ces structures créent des
catégories réunies par une appartenance commune, mais ce lien spécifique oublie
l’essentiel : la conscience indivisible. Cette fragmentation répond au
modèle ambiant reposant sur deux réponses : acceptation (volontariat ou
soumission), ou refus et marginalisation.
On pourrait rétorquer avec raison que la vie en société témoigne avant
tout à la satisfaction du plus grand nombre, tout en garantissant la liberté de
chacun, soit en maintenant un équilibre constant entre aspirations et
restrictions, latitudes et obligations. Que ce modèle, loin d’être parfait, à
vocation de s’améliorer. Mais ce serait omettre à la fois : la nature
grégaire de l’être humain, il aime à se regrouper pour partager des intérêts,
des valeurs communes ; et l’attraction de la conscience émotionnelle. Ces
deux éléments combinés semblent pouvoir assurer un bel avenir aux divisions.
Alors ? Il est possible d’intégrer le
modèle social, celui qui, pour l’instant, permet à la majorité des personnes
« d’exister », sans renoncer à l’essentiel : demeurer éveillé à
cette conscience unificatrice, naturellement, sans vouloir imposer quoi que ce
soit, être comme l’onde qui tranquillement se maintient et se propage à partir
d’un centre.
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