Texte lu
Lorsque l’on traite de thèmes devant permettre de s’adapter au mieux face aux difficultés de l’existence, on pourrait penser qu’il faille avoir éprouvé soi-même nombre de ces désagréments, voire de s’entendre dire, dans un moment d’agacement : « Tu n’as pas connu toutes les souffrances ! ».
Sinon, comment peut-on affirmer certaines
choses sur les maux de l’âme et leurs remèdes ?
Une précision s’impose : non, celui
qui écrit ces lignes n’a pas connu toutes les souffrances, d’ailleurs est-ce
possible ? Certainement pas. Et surtout, est-ce une nécessité ?
Il s’agit ici de transmission de
connaissances, et donc d’acquisition préalable d’un savoir.
Elargissons le champ d’action, et
considérons le savoir de façon globale. Lorsqu’il désigne une science, une
technique particulière, il n’y a aucun doute, leur enseignement exige d’en
maîtriser le contenu et la pédagogie appropriée.
Maintenant, revenons à la
« matière » faisant l’objet de ce questionnement. Il s’agit de la
connaissance de soi, abordée par cet « outil » que nous possédons
tous, la conscience, et dont nous vivons l’expression au quotidien et en temps
réel.
On peut à juste titre considérer qu’il
existe une science, la psychologie, qui étudie en profondeur les mécanismes de
l’esprit, et que seules les personnes détentrices d’un diplôme validant un
cursus dans ce domaine s’avèrent légitimes pour instruire le sujet. On peut,
mais est-ce la seule voie possible ?
Eprouver, observer et déceler les
réactions de la conscience, remarquer de quelle façon elle s’apaise après un
trouble, développer une pratique permettant de supporter avec calme et sérénité
les vicissitudes de l’existence, constater que ce changement de niveau de
conscience utilise des aptitudes que chaque être possède en lui-même
(respiration, attention), tout cela peut éclore en soi, en tous lieux, et à
l’écart des « temples » universitaires.
Puis, le manifester, être avant de
transmettre. Insister sur la volonté personnelle et le libre arbitre. Alors,
cela peut devenir cohérent pour autrui, mais n’acquiert véritablement de sens
que si l’assimilation s’accomplit.
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