Texte lu
Tout d’abord, considérer ce qui exprime la relation aux autres : « une conscience parmi d’autres », dont l’enrichissement et l’évolution se nourrissent de cette interrelation.
Les occasions d’exercer son attention au
quotidien se multiplient avec les rencontres, pas nécessairement lorsqu’il
s’agit de connaissances intimes ou éloignées, mais à toutes les personnes que
nous croisons.
Et la nature des échanges est
indénombrable : conversation soutenue, brève discussion, formule de
politesse, échange de regards, observation, évitement...
Toutes ces situations banales, car
journalières, peuvent être radicalement transformées, sont susceptibles de nous
métamorphoser si nous les abordons avec l’attention.
Et qu'en est-il lorsque les autres
personnes, inattentives, nous obligent à redoubler de vigilance pour éviter un
problème ?
Ce comportement nous offre une opportunité
supplémentaire, celle d’être attentif, non par réaction, sous l’ascendance
d’une arrière-pensée, mais par compréhension : comprendre, accepter, ne
pas juger, être simplement et naturellement dans l’action qui commande, pardon,
qui invite d’accroître notre attention.
Et les pensées, nos propres pensées !
Abondantes, intrusives, se présentant comme autant de personnes composant la
multitude d’une foule où nous tentons de progresser sans heurts, elles
nécessitent une approche identique. C’est ainsi qu’elles se dissiperont,
ouvrant la conscience sur de vastes espaces.
Est-ce tout ? Non. Il reste ceux dont
le poète s’interroge pour savoir s’ils ont une âme : les objets inanimés
(Cf. : Alphonse de Lamartine : Harmonies poétiques et religieuses).
Inattentifs à leur présence, nous sommes
rappelés à leur bon souvenir en les heurtant par inadvertance, cela ne
mérite-t-il pas de les considérer également ?
Décrites et listées ainsi, les occasions de développer son attention dans une journée ne manquent pas. Si malgré cela nous passons à côté, c’est peut-être que nous ne sommes pas...attentifs !
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