Texte lu
Devant faire face à une situation conflictuelle, pouvant le devenir, ou reposant sur une confrontation d’ego, le réflexe de l’attention se manifeste spontanément, et l’on s’étonne de son propre comportement. Comment est-ce possible ? Sans transition, la conscience attentive a géré l’événement avec grâce et souplesse. L’opposition frontale, qui n’aurait pas manqué d’apparaître il y a peu de temps encore, s’est mû en courtoisie bienveillante.
Ce premier ressenti, c’est l’immixtion de
la conscience ordinaire. Mais elle peut mieux faire, s’étendre et monopoliser
tout le champ de la pensée. Suivons son
parcours pour en cerner les tenants et mieux comprendre ses aboutissants.
D’abord la mémoire, qui permet de comparer
les situations : « en d’autres temps, je n’aurais pas agi de cette
façon, je ne me serais pas laissé faire ! ». Puis ses fidèles alliés,
la réflexion : « voilà la bonne façon de se comporter en la
circonstance. » ; l’émotion : « je constate avec
satisfaction que j’ai progressé dans la voie de transformation personnelle que
j’ai choisie. »
Les aboutissants, ce sont toutes ces
pensées marquées du sceau de la conscience ordinaire.
En soi, constater que l’on a réussi après
une série d’échecs, et en tirer satisfaction n’est pas répréhensible, mais il
convient d’examiner les faits à un autre degré.
Le changement de niveau de conscience induit par le choix de l’attention se suffit en lui-même car il suscite naturellement des comportements guidés par la vigilance, la prévenance et la sollicitude. Tout ce qui émane de la conscience ordinaire se produit a posteriori, et si l’on s’attarde trop à son écoute, il pourrait en résulter une stimulation excessive de sa partie émotionnelle, ce qui entraverait d’autant la conscience attentive.
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