Texte lu
Du déjà vu et du déjà lu dans ce nouveau texte, mais bon, rafraîchir la mémoire ne fait pas de mal, et puis on peut l’aborder au hasard !
On ne nous
apprend pas à être, mais de se conformer à des modèles biens établis et
institutionnalisés : éducation, formation, travail, retraite. Prêt pour la
réussite ? Mais laquelle ? Familiale, professionnelle, sociale ?
Qu’importe, elles relèvent toutes d’un schéma sociétal qui, depuis des siècles,
charrie des inégalités et de la souffrance.
Mais ce n’est
pas moi qui veux cela ! Cette réponse semble jaillir du plus profond de
notre être lorsque l’on s’attarde sur le « bord du chemin » et que
l’on constate les dégâts !
D’ailleurs, je
donne régulièrement à des œuvres caritatives. Certes, je n’oublie pas de le déduire
de mes impôts, mais c’est normal, je pourrais ne pas donner !
Et puis, qu’y
a-t-il de mal à souhaiter la réussite de ses enfants, qu’ils puissent s’élever
socialement ? En cela, je ne fais que suivre l’exemple et les conseils
prodigués par mes parents : eux ils savent !
Pourtant,
lorsque le tourbillon des activités quotidiennes s’atténue, que la télévision
n’accapare pas mon esprit, que je me retrouve seul avec moi-même, j’éprouve un
sentiment bizarre, une impression curieuse : de réagir plutôt que d’agir,
de ne pas avoir de prise sur les événements, de rester à la surface des
phénomènes. Alors, quelque chose de plus profond tente d’affleurer.
Mais bien vite
je le repousse, car ce que je perçois m’effraie ! Tout ce que j’ai
construit patiemment, conçu, façonné, amassé, ne serait qu’un leurre, un
déguisement pour parader et intégrer le « cortège » d’une forme de
société ayant renoncé à l’essentiel : la conscience.
Je reprends
rapidement consistance à mesure que ma mémoire rassemble ma vie : la
famille, le patrimoine accumulé transmissible à la descendance :
j’existe !
Le soulagement
et l’apaisement retrouvés, une voix intérieure, très faible, comme en écho,
murmure : et si seul l’être importait ?
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