Texte lu
Claude : « Bonjour ! »
Patrick : « Bonjour Claude, ça faisait
longtemps ! »
C : « En effet. J’ai lu ce que tu as écrit,
et comme tu n’as pas abordé ce sujet, je suis venu te demander ton avis sur les
"cercles d'influence" et "le complotisme", très en vogue
actuellement ! »
P : « Est-ce bien raisonnable ? »
C : « Comme je le disais, c’est dans l’air
du temps. »
P : « Rien n’est plus changeant que l’air
du temps. »
C : « J’insiste ! Pour amorcer la
discussion, je pense aux institutions suivantes, non démocratiques, et pourtant
très influentes (à ce que l’on dit) dans les affaires du Monde : sommet de
Davos, la Commission Trilatérale, le Groupe Bilderberg. »
P : « Bien. Si c’est un problème, il
convient de le considérer globalement, et surtout d’en rechercher les racines,
afin d’y appliquer une solution appropriée. »
C : « C’est la logique même : »
P : « Tu te souviens, lorsque tu jouais
"aux gendarmes et aux voleurs" dans les cours de récréation de
ton enfance ? »
C : « Très bien, pourtant ça ne date pas
d’hier, c’était enthousiasmant ! »
P : « Surtout quand on était gendarme et
que l’on attrapait les voleurs ! Et lorsqu’il était décidé de fonder un
"club", limité à quelques personnes soigneusement choisies, dont on
nous désignait comme chef ? »
C : « C’était véritablement
grisant ! »
P : « Voilà, tout est dit sur les fameux
« cercles d’influence » ! Le reste n’est qu’une question de
niveau : ils s’exercent dans la "cour de récréation du Monde ! " »
C : « Oui, mais les conséquences s’avèrent
disproportionnées entre de simples jeux d’enfants et les décisions occultes,
nées dans le secret de réseaux d’influence, qui contraignent la destinée des
peuples et des Nations ! »
P : « Certainement, mais ce qui permet
cela, ce qui lie les jeux innocents des enfants aux intrigues et aux décisions
émanant des cercles du pouvoir, qu’il soit occulte ou public, procède d’une
source unique... »
C : « Attends, laisse-moi deviner : la
conscience émotionnelle ? »
P : « Bravo ! Mais aussi celle-là même
qui, à l’œuvre chez les personnes en subissant les conséquences, autorise cet
asservissement. »
C : « Donc, nous avons identifié la racine
du problème, le centre stratégique déployant cette manière d’être de la petite
enfance aux arcanes feutrés du pouvoir ! »
P : « Le niveau de conscience. »
C : « Et la solution ? »
P : « Disons, une solution possible. »
C : « Oui, restons modestes ! »
P : « Travailler sur la
conscience... »
C : « ...la conscience
globale ? »
P : « Le niveau de conscience global n’est
que la somme, la résultante de celui de chaque conscience individuelle. Mais il
importe que le mouvement prenne forme à la base. »
C : « Pourquoi ? »
P : « C’est comme pour un orchestre :
au tout début, le premier violon joue la note "la" sur laquelle tous
les instrumentistes s’accordent. Certes, le chef d’orchestre fait le lien,
permet à l’ensemble d’interpréter convenablement les compositions musicales,
mais seul, il serait bien dépourvu. Et l’on n’imagine guère d’excellents
musiciens d’être dirigés par un chef déplorable ! »
C : « Mais ce n’est pas facile d’initier un
sursaut de conscience provenant de la base. »
P : « Non, et pour plusieurs raisons :
trop occupé par la vie sociale, insuffisamment informé, accaparé par la
conscience émotionnelle. Ces trois éléments, non limitatifs, témoignent
largement de la difficulté de l’entreprise, de l’envergure du
problème ! »
C : « Sans oublier le refrain :
"A leur place, j’en ferais autant !", né de l’envie et de la
cupidité. »
P : « Qui, ne l’oublions pas, proviennent
d’un manque de connaissances, et d’un mental submergé par des vagues
émotionnelles. »
C : « C’est vrai, je me suis laissé
emporter et j’oubliais ce principe fondamental : "Comprendre et ne
pas juger". Mais bon, ça peut prendre du temps ! »
P : « assurément. Depuis l’époque de
Cro-magnon, le cerveau mammalien, siège des émotions, n’a guère évolué. Ces
dernières sont même renforcées par le cortex (réflexion, intellect) :
publicité, média, l’air du temps (comme tu l’invoquais) nous incitant à
rechercher et vivre pleinement nos émotions. »
C : « Du pain et des jeux ! »
P : « Cela non plus n’a pas changé, bien au
contraire ! »
C : « Et alors ? »
P : « Si l’on a la chance de se sentir
concerné par la connaissance de soi et le changement de niveau de conscience,
oeuvrer patiemment au quotidien et partager. »
C : « De quelle façon ? »
P : « La plus importante :
être. »
C : « C’est tout ? »
P : « C’est déjà beaucoup ! Cette
transformation intérieure induit une capacité d’attention et d’écoute. Sans
jamais imposer, elle respecte la personnalité et le temps de chacun.
C : « Et attendre patiemment que la "masse
critique" soit atteinte, provoquant le basculement, signant l’émergence
d’une nouvelle conscience ? »
P « Etre pour
faire naturellement les choses, sans attente. »
C : « D’accord, mais en attendant, que
proposer ? Que dire ? Sachant que l’on ne verra sûrement pas la
mutation espéré. »
P : « D’observer en soi les effets du
changement de niveau de conscience : comment la connaissance de soi défait
peu à peu les liens émotionnels qui nous entravent, créant souffrances et
dépendances. Puis, apprécier cette liberté intérieure retrouvée. »
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