Texte lu
Le changement de niveau de conscience occasionné par l’attention accroît le seuil de ce que l’on peut endurer : l’intolérable d’hier devient le supportable d’aujourd’hui. Dès lors, une question se pose : l’acceptation prônée (§ 97. Une promenade en ville) ne fait-elle pas le lit de la résignation ?
Il ne s’agit pas de s’habituer
progressivement aux misères du monde et de cultiver l’indifférence, mais de ne
pas ajouter du contenu émotionnel à des situations qui en regorge, de
substituer la compréhension au jugement.
Si l’on craignait que ces comportements
façonnent des êtres consentants, apathiques, des victimes idéales d’un modèle
sociétal résolument tourné vers le matérialisme et l’affirmation de soi, il
n’en est rien.
En effet, lorsqu’il s’inscrit dans la
durée, le changement de niveau de conscience induit par l’attention renforce la
lucidité, aiguise l’expression du libre arbitre, laisse entrevoir des solutions
pour l’émergence d’un nouveau paradigme où la conscience, ce lien qui nous
unit, s’affirmera véritablement.
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