Texte lu
Cette remarque émerge quelquefois lorsque l’on décrit ce qu’est l’attention, et notamment ses effets sur la conscience émotionnelle, car placer les émotions en retrait conduirait irrémédiablement à l’insensibilité totale. Est-ce certain ? Observons pour cela ce qui distingue une personne animée par la compassion, d’une autre mue par l’attention.
La compassion crée une affectivité pour la
souffrance d’autrui, ou empathie. Ces deux états incitent donc à aider
spontanément les personnes en difficulté, et l’on peut suggérer la présence
d’émotions à l’origine de cette implication.
Une personne attentive comprend la
situation par l’ouverture optimum du champ de conscience et l’afflux de
perceptions. Une aide directe se manifeste si celle-ci s’avère efficace et
possible.
L’attention ne prédispose pas à
l’impassibilité. Mais ce n’est pas la vague émotionnelle qui, se répandant des
êtres en demande vers l’observateur (trice) qui provoque l’intervention, avec
ses conséquences possibles (perte de moyens), mais la compréhension lucide des
événements : de conscience à conscience, sans emprunter le filtre de de
l’intellect ou de l’émotionnel.
On sait que la plupart des phénomènes
régis par les lois de la physique quantique ne trouvent pas de correspondance
dans le monde macroscopique où règne la physique classique. Essayant malgré
tout de donner une idée transposable et compréhensible à notre monde, les
expériences de pensées, images et comparaisons sont appelées à la rescousse,
sans pour autant exprimer fidèlement le formalisme quantique, cantonné dans un
espace-temps mathématique circonstancié.
Il semble qu’il en soit de même lorsque
l’on veut expliquer l’expression et les effets de l’attention selon les
facultés de la conscience ordinaire (émotionnel, intellect). Qu’importe, seul
compte le résultat et ses conséquences.
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