Texte lu
Lorsque l’on envisage un problème, on peut le situer dans l’espace et dans le temps, il se trouve donc bien localisé.
Mais pour l’essentiel un problème doit
être résolu ou intégré, et passer au tamis de la conscience, c’est la conscientisation
du problème ou la manifestation du paradoxe : la conscience est une, mais
les réactions multiples.
Ecartons les situations extrêmes pour ne
conserver que les tracasseries moyennes, mais qui rassemblent la quasi-totalité
des difficultés à surmonter, et suivons-en la trame, ou comment une situation
se mue en problème.
L’un des premiers ingrédients se dispute
entre la contrariété et l’insatisfaction. Ce sentiment accompagne souvent la
survenue d’une difficulté à laquelle nous sommes confrontés, sa signature
émotionnelle en quelque sorte.
Ce ressenti s’obstine à nous faire
trébucher, à manquer deux étapes indispensables au traitement du
problème : comment le résoudre, ou de quelle façon s’y adapter et vivre
avec. Ne parvenant à satisfaire la condition appropriée, on risque la
claustration psychique ou la fuite éperdue dans des activités d’abord
dérivatives, puis addictives dans la durée.
Ne voulant pas céder au fatalisme,
décision est prise d’emprunter la voie volontariste, celle qui s’atèle à la
difficulté même.
Revenons à la méthodologie initiale,
cerner au plus près les obstacles. Quel que soit le nom qu’on lui donne :
insatisfaction, contrariété, mécontentement, tracas, irritation, cette
affection sature le mental de pensées parasites, laissant peu ou pas de place
pour une réflexion claire et lucide, susceptible de dégager et d’appliquer des
solutions.
Que faire ? Essayer de se recentrer
par différents moyens : attention, respiration consciente, marche,
exercices physiques, douche...Enfin, toute pratique capable d’apaiser le
mental, lui redonnant ainsi les moyens de gérer la difficulté présente.
Lorsque le problème apparaît plus
clairement, débarrassé de ses harmoniques obsédantes et envahissantes, il
convient de l’observer explicitement afin de l’accepter, le comprendre et
adopter une posture adéquate : celle qui permettra, selon le cas : de le
résoudre définitivement, d’en atténuer les effets, ou de vivre avec si l’on ne
peut l’éradiquer, de desserrer suffisamment les liens qu’il nous applique pour
« respirer » convenablement et profiter de ce surplus
« d’oxygène » afin de regagner l’énergie permettant de s’en
accommoder.
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