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28/01/2012

123. Alors, tu ne peux pas faire attention ?

         Texte lu : 



     La scène se déroule au Bois de Vincennes, par une belle journée d’été. Mais elle pourrait se situer dans tout autre endroit où interviendraient protagonistes et circonstances.

     Dans une allée dédiée à la promenade qui chemine vers le coeur du Bois, un petit garçon (peut-être quatre ou cinq ans) s’arrête, intrigué et fasciné à la fois par un engin mobile en manœuvre pour débroussailler le lieu. Tout à sa contemplation, il n’entend pas et ne voit pas arriver un monsieur d’âge respectable, qui arpente cependant le sentier d’un pas alerte, et se dirige vers lui.
     Il s’arrête juste à son niveau. Surpris, l’enfant qui lui arrive à mi-corps, manque de trébucher en se retournant.

     « Alors, tu ne peux pas faire attention ? » lui lance le septuagénaire, d’une voix agacée !
     Non, pour l’instant il ne peut pas. Cette conscience en apprentissage découvre le monde, s’étonne, s’émerveille et s’attarde sur des choses, des situations et des êtres qui ne nous font plus ciller ou briller le regard, délavé par le temps.
     Mais à tout âge, et lorsqu’on en saisit l’usage et les qualités qu’elle déploie, comment ne pas user de l’attention ?

     Ici, en l’occurrence, ayant observé la scène de loin, simplement s’écarter pour ne pas gêner ou surprendre l’enfant.

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