Texte lu
Dans une conférence vue sur Internet, il était question de
« spiritualiser » la matière.
En affirmant cela, outre que l’on se place dans un contexte
spiritualiste, on met l’accent sur la dualité, l’opposition entre le corps et
l’esprit. Or, nombre de problèmes émanent de la dualité, ’est ce concept qu’il
conviendrait d’analyser.
Pourquoi ne pas aller directement à l’essentiel : la
conscience.
Il ne s’agit pas de nier le corps, celui-ci s’exprime et se
manifeste au travers de multiples sensations, c’est un fait. Mais au-delà des
perceptions corporelles, nous « vivons » dans notre conscience,
l’impression du contraire provient de notre condition : déplacement dans
l’espace, sentiment du temps, informations sensorielles que l’on estime donc
provenir de l’extérieur. Mais l’ensemble est traité et restitué par le cerveau,
et c’est cela que l’on éprouve, qui donne l’impression d’avoir conscience.
Un exemple : on peut se trouver à l’aise dans un
studio, et se sentir à l’étroit dans un appartement de 500 mètres carrés :
si l’on habite l’espace disponible, le sentiment perçu trouvera sa résolution
ultime dans la conscience.
On se trouve face à un dilemme : spiritualiser la
matière ou privilégier le retour à la conscience. Avançons pas à pas.
Lorsque l’on évoque la matière, on pense naturellement à une
substance opaque, bien circonscrite dans l’espace, faisant obstacle à tout
franchissement. Si cela résulte du bon sens, soit ce que rapportent les sens,
essentiellement la vue et le toucher, il en est tout autrement au niveau
fondamental :
m
= E/c² (la plus célèbre formule, telle
qu’elle apparaît dans le manuscrit original d’Albert Einstein) : énergie
et matière indissociables.
La
matière, ce sont des atomes, et les atomes c’est : 99,9999999999999% de vide !
Vraisemblablement, il ne devrait pas s’agir de cette
matière. Alors observons ce qui se passe à la frontière, celle entre esprit et
matière, là où les particules de matière se « transforment » en
conscience : le cerveau.
Si le cerveau est essentiel comme organe de la pensée, il
importe davantage de s’intéresser à la pensée elle-même celle qui, entre autres
lorsqu’elle est intentionnelle, participe à l’élaboration de la conscience.
Il conviendrait donc de « spiritualiser » cette
partie de la conscience « imbriquée » dans la matière, voyons
cela :
Il
y a d’abord différents états de conscience : instinctifs, émotionnels,
intellectuels, intuitifs.
On
peut évoquer les niveaux de conscience reliés à des plans subtils :
astral, mental, causal...
Mais
tous ces états sont reliés à la conscience elle-même, formant l’être
multidimensionnel.
Vouloir
« spiritualiser » un état particulier, c’est le dissocier de cet
ensemble, le singulariser, le placer en « devenir » !
Or,
l’être humain EST un tout indissociable.
Donc, simplement être, sans rechercher quoi que ce soit, mais ETRE dans l'attention, le niveau de conscience qui rassemble.
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