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08/01/2012

143. Le conditionnement


Texte lu 



On prend un somnifère léger, le soir, pour s’endormir. Tout se passe bien, le sommeil est au rendez-vous.

Un jour, l’oubli se manifeste, et l’on va se coucher sans recourir au soporatif : pas de problème, un sommeil régulier se manifeste.

Le lendemain, l’oubli des gouttes quotidiennes réapparaît, mais comme l’on a passé une bonne nuit, la décision de ne plus recourir au somnifère s’impose.

Et là...c’est l’insomnie !

Si le corps retrouve instinctivement la voie du sommeil, le mental, persuadé des bienfaits du sédatif, empêche ce mécanisme naturel.

Dans bien des situations, nous comportons ainsi.

Conditionnés, liés, empêtrés, englués par des comportements, des façons d'être et des attitudes hérités souvent d'éducations et de cultures transmises de génération en génération, nous ne parvenons plus à être nous-même, incapables d'accueillir avec un esprit ouvert et neuf l'invitation de l'existence. Alors, un matin, au réveil, avant que la chape des soucis, ou simplement la routine des habitudes, ne resurgissent de la mémoire et se précipitent pour encombrer le mental : si l'on essayait de vivre cette fraîcheur spontanée de l'entre-deux, entre le sommeil et les conditionnements ? D'y demeurer seulement quelques instants pour le découvrir, savoir que de tels états existent, et s'y recueillir.

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