Texte lu
Couper du bois avec une feuille de papier, vous plaisantez ! La plaisanterie est une activité agréable, et l’on s’y soumet volontiers. Mais cette affirmation repose sur une loi physique : l’énergie cinétique emmagasinée par la vitesse.
Voici l’expérience : on dispose d’une
feuille de papier et d’un morceau de contreplaqué. La feuille est maintenue
solidaire d’un mécanisme en rotation.
L’énergie développée vaut : E = 1/2
mv² (m : masse de la feuille ; v : vitesse de rotation). La
masse demeurant constante, l’énergie disponible varie comme la vitesse au carré
(le terme « v » est multiplié par lui-même dans l’expression :
si v2 = 2v1, alors E2 = (2 x 2) 4 E1)).
On approche le morceau de contreplaqué de
la feuille en rotation : à partir d’une valeur suffisante de v, le bois
sera découpé.
Le mental peut être comparé à la feuille
de papier. Animé d’une certaine énergie, il donne forme à l’ego et le
renforce : impressions, sentiments réflexions, tout cela résulte d’un
mouvement incessant qui imprègne la mémoire, donnant de la substance à la
personnalité et l’inscrivant dans le temps.
En est-il toujours ainsi ? Oui, tant
que l’ensemble subit les tourbillonnements du mental. Mais il est possible de
s’y soustraire, retrouvant l’immobilité primaire par l’attention.
Cette attitude, non seulement n’aboutit
pas à une dissolution de la personnalité, mais la perce à jour, reconnaissant
son aspect changeant et transitoire.
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