Texte lu
Ne
nous est-il pas déjà arrivé d’avoir cette pensée : «J’ai envie d’être
odieux aujourd’hui » ?
Oui !
Et surtout de l’exercer avec conviction !
Comment
une situation pareille peut-elle survenir ?
C’est
ce que nous allons essayer de comprendre.
Ce
type de comportement prend sa source dans la conscience émotionnelle.
D’accord.
Mais pourquoi, parmi une myriade d’émotions, celle qui nous rend odieux
s’impose-t-elle ?
L’environnement
social, et surtout le modèle sociétal dans lequel nous sommes plongés, qui
distille en permanence des raisons pour cela.
Qui
distille ? Bon. Qui charrie ! C’est mieux !
Entendu.
Mais pourquoi céder à cette tentation ? Ne disposons-nous pas du libre
arbitre ?
Oui,
mais difficile de résister.
De
résister à quoi ?
À
l’excitation qui accompagne l’envie d’être odieux, et surtout à la jouissance
éprouvée lorsque l’attitude odieuse s’est manifestée.
Mais
après, c’est fini. Non. Pourquoi ?
Car
toutes les pensées qui sous-tendent l’action (émotion, excitation, envie,
accomplissement) sont gérées par la conscience émotionnelle qui s’autoalimente
et entretient le phénomène.
Impossible
d’en sortir alors ? Si, cela est possible. Comment ?
En
recourant à l’attention, ou à la respiration consciente si l’attention seule ne suffit pas, ce qui placera la
conscience émotionnelle en retrait, et donc dissipera l’envie d’être odieux
pour la journée qui commence !
C’était
un exemple. Mais si l’on utilise fréquemment cette méthode pour court-circuiter
la conscience émotionnelle, ne risque-t-on pas de devenir un monstre
froid ?
Non,
on substituera simplement la sensibilité aux émotions : fini les charges
émotionnelles et leurs effets anxiogènes, place à l’écoute et à la
compréhension.
C’est
mieux pour les relations sociales.
On peut dire les choses comme cela.
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