Texte lu
En cette période où l’incertitude et le stress deviennent les compagnons de route de nombre de personnes dans leur vie professionnelle, qu’ils aboutissent souvent au burn-out, il n’est pas rare d’entendre cette exclamation parmi les acteurs impliqués dans cette tourmente.
Mais il existe également une autre
approche de ce sentiment qui débute de façon identique, la répugnance au
travail.
Examinons une situation pour essayer de
comprendre le mécanisme psychologique qui est à l’origine de cette aversion
professionnelle.
Encore quelques mois, puis quelques
semaines, et enfin quelques jours avant d’en finir avec cette activité, cette
hiérarchie, ces collègues et même ces locaux qui insupportent la personne dont
nous suivons le parcours. Cà y est, elle vient de franchir pour la dernière
fois le portail de la société qui l’employait depuis longtemps déjà, trop
longtemps ! Une fois à l’extérieur des bâtiments, pas un retournement,
même pour renforcer cette certitude : terminé ! Plus jamais elle ne
retrouvera ces lieux. Le chemin du retour est entièrement consacré à savourer
cette victoire !
Après quelques jours de repos bien
mérités, une autre fonction prendra place, radicalement différente de celle qui
vient de s’achever, ouvrant des horizons bien plus riches, plus centrés sur les
relations humaines et sociales. Quelle joie de pouvoir penser ainsi à son futur
travail !
Le grand jour arrive : les premiers
contacts, la présentation du projet et l’intégration dans l’équipe, tout se
passe à merveille !
Le temps passe (de par sa nature, c’est
son rôle...), les premières impressions aussi. La routine s’installe, mais pas
seulement, une forme de lassitude aussi, mais surtout des pointes d’agacements
lorsque l’on se heurte à la mauvaise volonté des uns et des autres, pourtant,
on fait son possible, on s’investit même à fond dans la tâche qui nous est
confiée !...
Et puis, insensiblement, un peu plus
chaque jour, une pensée s’incruste dans le mental, robuste, tenace : ça
devient exactement comme avant, cela ne finira donc jamais ?!...
Arrêtons là ce descriptif, car le message
qu’il est censé communiquer est clair, et surtout parce qu’il s’éloigne, à
partir de ce moment, de la situation initiale présentée en introduction. La
cause semble pourtant bien identique, la difficulté à s’adapter au monde du
travail, alors qu’est-ce qui les différencie ?
On pourrait résumer cela en une citation :
« Ton problème, cultive-le, c’est toi. » (De mémoire, il semblait
qu’elle fut de Marc-Aurèle - Empereur et philosophe romain 121-180 - mais une
recherche sur Internet ne permit pas de le confirmer, et renvoya sur un
aphorisme de Jean Cocteau : « Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est
toi. »).
Cette recherche infructueuse de
« paternité » étant mentionnée, que peut nous apprendre cette
citation ?
Naturellement, il ne s’agit pas de
cultiver le problème pour le voir croître et embellir ! Mais, pour rester
dans la symbolique, d’observer son « jardin intérieur », d’en
connaître les moindres recoins, et surtout de l’entretenir correctement :
éliminer les mauvaises herbes (pensées négatives), l’ensemencer avec de bonnes
graines (attention, compassion...).
Ce qui est proposé ici, c’est qu’en présence d’un problème dont on pense avoir identifié les causes comme extérieures, de ne pas en rester là et d’étendre le diagnostic à sa manière d’être, son ressenti intime. Pour tout dire, de voir si cela n’était pas encore un tour malicieux de la conscience émotionnelle ? Et dans l’affirmative, de « travailler » ce handicap. Comment ? En changeant d’objectif, en troquant ses « lunettes émotionnelles » contre une nouvelle paire à « vision attentive » !
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