Texte lu
Les TOCs, ce sont les troubles obsessionnels compulsifs, des comportements irrépressibles, irrationnels, répétés inlassablement au quotidien comme : se laver les mains, remettre la serviette de toilette bien droite, au besoin, après l’avoir placée de travers !...
Ces gestes additifs accaparent jusqu’à
l’épuisement les personnes qui en souffrent.
Naturellement, il ne s’agit pas d’évaluer
ici les différentes thérapies susceptibles de guérir cette pathologie, celui
qui écrit ces lignes n’en ayant ni la qualification, ni les compétences. Alors,
pourquoi aborder ce thème ?
Les TOCs ne pourraient-ils pas être
considérés comme la manifestation physique d’un excès de la conscience
émotionnelle ? L’expression corporelle de pensées parasites ?
Les pensées parasites, comment elles
apparaissent ; l’implication de la conscience émotionnelle ; le
recours à l’attention et à la respiration consciente pour en restreindre le
champ ; tous ces sujets forment la matière d’un chapitre de « Un dialogue entre amis » (§ 3.3. Le changement de niveau de conscience).
Il semble donc possible d’appliquer à ces
troubles obsessionnels la même attitude que celle accordée aux pensées
parasites, en l’occurrence : utiliser les vertus de l’attention ou de la
respiration consciente lorsque les symptômes apparaissent.
Durant cette posture psychique
particulière, il sera possible d’observer la « courbe évolutive » du
TOC : naissance (détection), progression (accroissement du malaise), point
culminant, décroissance, disparition.
Comme pour les pensées perturbatrices, le
principe consiste à maintenir ce centre d’observation (attention ou respiration
consciente) pour réduire l’impact de la conscience émotionnelle. Appliqué au
trouble, il pourra en apporter une connaissance graduelle, détecter ses
différentes phases, notamment le point culminant qui précède son
affaiblissement.
Cette application au changement de niveau
de conscience peut être en mesure d’élargir l’espace temporel entre deux
intrusions du trouble obsessionnel. Si l’on y parvient, et tant que la
pathologie bien qu’atténuée subsiste, surtout ne pas chercher à comprendre,
l’incursion de la réflexion dans ce contexte pourrait la raviver : la
frontière est poreuse entre l’intellect et l’émotionnel.
Etre simplement présent dans l’attention ou la respiration consciente, ne rien vouloir ou rechercher, la perception du changement d’état se suffit à lui-même.
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