Texte lu
Cette thématique fut déjà évoquée dans le texte n° 16 (La propagation du changement de niveau de conscience, ou « la pierre dans le lac »), mais il ne semble pas superflu d’y revenir au vu de la substance qu’elle véhicule.
S’attacher à vouloir convaincre une
conscience, c’est donner une impulsion dont on ne peut prévoir les
conséquences.
On connaît l’édification de l’arbre des choix...Dans le cas contraire, en voici le schéma et le principe : au milieu d’une feuille de papier, on trace un segment horizontal ; de son extrémité, une ligne horizontale porte deux traits verticaux (l’un à gauche, l’autre à droite) ; pour chacun d’eux, l’opération est renouvelée...La figure 1 illustre une représentation de ces choix successifs.
Fig. 1 |
Avec deux options à chaque fois
(choix 1, choix 2), 32 possibilités s’offrent après 5 choix successifs (2 x 2 x
2 x 2 x 2 = 32). L’existence pouvant être considérée comme une suite de choix,
on imagine aisément sur le long terme la divergence qui s’installerait entre
différents parcours de vie, séparés à l’origine par une simple alternative.
On objectera avec raison que l’activité
d’une conscience individuelle surpasse en potentialité le modèle alternatif,
qu’il est absurde de vouloir la réduire à un simple arbre des choix. Très bien,
c’est dit et l’argument est retenu. Si cette complexité peut être source de
réduction des aléas, elle peut également les accroître et mener sur des rives
hasardeuses.
Ce qu’il faut retenir, ce sont les effets
possibles d’une première impulsion (la volonté de convaincre) dont on connaît
les tenants, mais pas les aboutissants : la résultante exprimée par la
conscience réceptrice. Ici, le champ de responsabilité est immense : qui
sait vers quels chemins non souhaités ou inadaptés à la personne instruite l’art
de la persuasion peut entraîner.
Même si les intentions sont bonnes, si ce
que l’on souhaite partager a dûment fait ses preuves dans l’amélioration des
conditions d’existence, il importe de respecter les consciences, d’attendre le
moment opportun du dialogue, quand il
est souhaité, que la décision de recevoir émane d’un esprit enclin et désireux.
C’est
en respectant le libre arbitre et la condition occupée par chacun qu’une aide
salutaire peut éclore, la floraison appartient en propre à la conscience qui
s’engage sur le chemin de l’éveil.
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