Texte lu
Qu’il est agréable de prendre une douche le matin avant de débuter une nouvelle journée !
Bien sûr la fonction première de ce rituel
consiste à se nettoyer, mais la sensation éprouvée va bien au-delà de cette
nécessité, donnant parfois l’impression d’une régénération. Mais quels qu’en
soient les bienfaits, il faut renouveler l’expérience chaque jour.
Se consacrant régulièrement à cet usage,
celui-ci devient une habitude que l’on accomplit machinalement.
Plus étonnant, en négligeant quelquefois
ce rituel, on peut s’habituer à ne plus vouloir se doucher. Et lorsque l’on sacrifie
de nouveau à cette pratique, cela semble d’abord une contrainte avant de
ressentir ce bien-être connu.
Alors une question
s’impose : « Comment avait-on pu omettre ce geste
quotidien ? ». Qu’importe la réponse, on peut s’en tenir au fait
qu’un élément perturbateur est venu le contrarier, a causé cette rupture, que
rien n’est jamais acquis, qu’il faut compter avec la volonté.
Passons maintenant à une autre forme de
douche : la « douche mentale », celle que l’on s’administre,
entre autres, par l’attention ou la respiration consciente. Son effet sur le
psychisme peut évoquer celui de l’eau ruisselant sur un corps à peine libéré de
l’engourdissement du sommeil.
Cette similitude ne s’arrête pas là, il convient de renouveler la « douche mentale » aussi souvent que nécessaire pour maintenir ce « corps psychique » dans un état accompli de propreté. Mais attention, si l’on faiblit, si l’on ne parvient plus à exercer la volonté pour y parvenir, on peut s’en priver sur une longue période, voire n’en prendre jamais. Or, ici, pas de signes perceptibles qui importuneraient la communauté, on peut accumuler à loisir des couches successives de pensées parasites !
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