Texte lu
Prendre la décision de changer de niveau de conscience est déjà toute une aventure en soi ! Et s’y maintenir !...
Il est important d’essayer de trouver ce
qui crée cette résistance au changement, de l’identifier clairement pour bien la connaître, et bien la cerner pour
mieux s’y soustraire.
La première démarche s’avère relativement
aisée, il s’agit du poids des habitudes. Progressons encore un peu, d’où
proviennent ces habitudes ? De l’éducation, du conformisme. Un petit
effort, une adhésion à quoi ? Et qu’est-ce qui l’entretient ? Là
aussi, la réponse est facile : la société dans laquelle nous vivons, et
qui impose ses règles et ses valeurs.
Ce n’est pas toujours directif et
douloureux, cela peut même être très agréable, jouant sur toute la palette des
sensations et des émotions. Faut-il donc s’y soumettre ? S’y conformer ?
Pour répondre par soi-même à une telle
question de fond, il convient de prendre suffisamment de recul afin d’observer
objectivement ce que cette société a « dans le ventre », quelles sont
les vertus qu’elle promeut véritablement, quels types de relations sociales
encourage-t-elle ? Que signifie « réussir » dans cette société ?
Un scoop de dernière minute : les
médias, et particulièrement la télévision et ses programmes, facilitent
grandement les réponses à cette question fondamentale !
Si l’on est suffisamment lucide, la
compréhension se manifeste aisément sur l’objectivité des faits : un fossé
sépare les valeurs prônées par la société actuelle (actuelle, car rien n’est
immuable, même si les racines du mode sociétal sont anciennes et profondes), et
celles qui fleurissent spontanément lorsque l’on aspire et que l’on s’exerce au
changement de niveau de conscience, un état qui ne serait plus dominé par les
débordements émotionnels et la réflexion bornée.
Bien-sûr, cette nouvelle aventure trouvera
rapidement ses limites, notamment au sein des relations sociales et affectives.
Comment résister au : « Bah alors, tu vis plus comme nous ?! »
En effet, doucement mais sûrement, l’observation attentive de son
environnement, le lâcher prise face aux réactions intempestives dictées par le
stress, l’abandon de la compétition malsaine, tout cela se remarque, produisant
d’abord des interrogations profondes dans les trois espaces consacrés,
« famille, amis, travail », puis des réactions dont l’ampleur se mesure :
à l’aune de la considération envers la personne engagée dans cette nouvelle
conscience, et l’enracinement dans les valeurs sociétales. Il faut le savoir et
en prendre la dimension.
L’indulgence envers les personnes, et
surtout les proches qui verraient d’un œil critique cette nouvelle attitude,
doit être cultivée.
En effet, la capacité d’endoctrinement, de
coercition, mais aussi de séduction et de fascination de la société est telle
que les personnes qui subissent son attrait sont comme embarquées dans un
manège tourbillonnant (version inédite de « Mon manège à moi, c’est
toi » !). En sortir avant l’arrêt relève de la prouesse...or le
manège sociétal semble bien s’emballer, et ne plus vouloir s’arrêter !
La notion de prouesse a été employée. Les
personnes qui s’aventureraient dans la perspective d’un changement de niveau de
conscience, à contre-courant du modèle ambiant, devraient-elles montrer des
aptitudes à la performance ? Cette voie n’est-elle réservée qu’à une élite ?
Cela serait absurde, et l’on quitterait un
schéma honni (la société) pour en bâtir un autre se réclamant de critères
semblables. En fait, la difficulté prend corps si l’on tente d’affronter
« le monstre » ! De lutter à armes égales contre lui,
c’est-à-dire en luttant pied à pied, par la pensée, la réflexion, la stratégie
idéologique.
Alors ? Alors se « poser »
simplement, prendre le temps de l’observation, de l’attention, de la
respiration consciente. Et là, immédiatement, on sort du « manège »,
sans encombres, sans heurts. Certes, sa force d’attraction est telle, que dans
les premiers temps, l’on peut être « convié » à de nouveaux tours
gratuits ! Ne pas fléchir, mais continuer à pas feutrés son chemin, sa
voie.
En
grandissant, cette force intérieure, paisible, sereine, se parera de toutes les
qualités pour, non pas s’opposer, mais annuler la force d’attraction du
« manège ». Il sera possible, dans ces conditions, d’observer le
« manège », de comprendre ce qu’il représente réellement, et surtout
de découvrir sa véritable nature. Alors, on pourra puiser en elle des
ressources pour expliquer simplement aux personnes de son entourage combien
belle est cette route...
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