Texte lu
Après avoir emprunté assez longuement un sentier en sous-bois, le petit groupe de marcheurs aperçoivent l’orée et arrivent sur une route à forte circulation. Le chemin qu’ils suivaient était balisé et les conduisait face à un passage piéton, mais dépourvu de feux tricolores.
Quoiqu’ils se tinssent tous ostensiblement
en ligne face au passage protégé, attendant le bon vouloir des automobilistes
pour s’engager sur la chaussée, rien n’y faisait, et ils durent contempler un
certain temps la file continue des véhicules avant d’avancer.
Alors un dialogue débuta entre deux
promeneurs :
« C’est pas possible, ils
s’arrêteront jamais ! Et ça n’en finit pas ! »
« Profite de ces quelques
instants de répit pour, tranquillement, effectuer des respirations conscientes,
ou d’être attentif afin de déceler l’instant propice où nous pourrons traverser
sereinement. »
« C’est bien le moment de
faire de la respiration consciente et de parler de sérénité ! »
« Tu peux attendre et bloquer
ta respiration, si tu le souhaites et si tu peux ! Avec le risque où,
n’y tenant plus, devoir inspirer une grande goulée d’air alors qu’un énorme
semi-remorque passe juste à ta hauteur après que le chauffeur ait donné un
grand coup d’accélérateur ! »
Le plus souvent, nous ne sommes pas
maîtres des événements qui surviennent dans notre existence. Mais nous avons
toujours le choix, lorsqu’ils nous contraignent, d’en augmenter ou d’en réduire
le ressenti qu’ils exercent par l’intermédiaire de la conscience émotionnelle.
Dans le meilleur des cas, il sera possible de transformer un désagrément, une contrainte, en une circonstance de connaissance de soi, et donc de progrès évolutif. A chacun de voir et de choisir.
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